Le site Renault de Sandouville a rouvert dans la nuit de jeudi à vendredi. 1:42
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Clément Lesaffre, édité par Margaux Baralon , modifié à
L'usine Renault de Sandouville, fermée sur décision de justice début mai, a rouvert dans la nuit de jeudi à vendredi. "Heureux de pouvoir reprendre l'activité", Gilles Henri, délégué CFE-CGC, raconte tout de même les inquiétudes autour de l'avenir du groupe, fortement touché par la crise.

Cette fois, c'est la bonne ! L'usine Renault de Sandouville a rouvert ses portes dans la nuit de jeudi à vendredi. Le site avait repris l'activité le 28 avril, avant de devoir fermer le 7 mai, sur décision de la justice qui estimait que la sécurité des travailleurs face au Covid-19 n'était pas assurée. "Je suis très heureux de pouvoir reprendre l'activité après huit jours de fermeture administrative. C'était une vraie injustice pour moi de ne pas pouvoir aller travailler pendant ces huit jours-là", témoigne au micro d'Europe 1 Gilles Henri, délégué CFE-CGC.

"Toute fermeture dans un groupe pèse"

Entre-temps, pourtant, l'avenir de Renault s'est assombri. Le constructeur automobile subit de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire et trois usines pourraient fermer définitivement en France. Sandouville n'est pas concernée mais forcément, cela joue sur le moral des salariés du site. 

"Toute fermeture dans un groupe pèse", confirme Gilles Henri. "Quand on nous dit que dans le groupe Renault France, quatre usines sont susceptibles de fermer... Parce que c'est 'susceptible' en plus. Je n'ai pas eu de confirmation de la part de mon entreprise donc ça reste des 'on-dit' médiatiques. Après, oui, cela peut troubler le fait d'aller travailler."

Vendredi, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a prévenu dans un entretien au Figaro que "Renault jou[ait] sa survie". Et demandé au groupe de "s'engager notamment sur le maintien en France de certaines activités" s'il voulait s'assurer d'obtenir un prêt de l'État.