Plus de 5.000 personnes ont défilé samedi après-midi dans les rues de Belfort pour s'opposer au plan social de GE. 1:51
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Théo Maneval, édité par Ophélie Gobinet , modifié à
Plus de 5.000 personnes ont défilé samedi après-midi dans les rues de Belfort pour s'opposer au plan social de GE qui menace de supprimer 800 emplois. Une manifestation qui a dépassé les clivages politiques avec le maire LR de la ville et la présence de l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon. 
REPORTAGE

Samedi après-midi, c'est toute une ville qui était derrière General Electric (GE), dans les rues de Belfort. Une manifestation qui dépassait les clivages politiques avec le maire LR de la ville ou des figures nationales comme l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, des syndicalistes ou des représentants du Medef. Tous étaient unis pour dire "non" au plan social qui menace de supprimer 800 emplois rien qu'à Belfort. Europe 1 a suivi le cortège.

Ils n'avaient pas choisi la place de la Résistance au hasard pour rassembler la foule. Dans le cortège, au premier rang, Jean-Luc Mélenchon marche aux côtés des salariés et a même brièvement enfilé un gilet jaune avant de tacler, face aux caméras, Emmanuel Macron, qui avait piloté la vente du site de GE, en 2015, lorsqu'il était ministre de l'Économie. "Je crois qu'il ne comprend rien à l'industrie", commente le leader de LFI. "Vendre Alstom à General Electric c'est absurde. Il est peut-être très fort pour la finance, les actions et tout cela, mais l'industrie, il n'y comprend rien !". 

"J'ai un voisin, j'ai des cousins qui travaillent à GE"

Au passage du défilé, les commerçants baissent leurs rideaux en signe de solidarité. Les manifestants, eux, sont venus de toute la région, comme cette femme, venue du nord du Territoire de Belfort. "J'ai un voisin et des cousins qui travaillent à General Electric", témoigne-t-elle. "Quand on voit le nombre d'ouvriers qu'il y avait à l'époque à Alstom et ce que c'est devenu maintenant... ça fait peur ! Notre industrie qui s'en va de notre région, c'est quand même grave !", poursuit-elle. 

"Il faut qu'Emmanuel Macron fasse pression sur l'entreprise"

Pour Francis Fontana (CFE-CGC), voir autant de monde avec le sticker de soutien aux salariés, "ça fait chaud au cœur". Lui aussi, lance un appel à Emmanuel Macron : "Il avait promis de revenir au moment de la vente, donc oui, il faut qu'il revienne pour faire pression sur General Electric". La manifestation se termine en face du tribunal de Belfort où les salariés ont assigné GE pour tenter de faire suspendre le plan social. L'audience se tiendra jeudi.