Travaux publics : 6.000 postes supprimés

Le secteur des travaux publics va supprimer au moins 6.000 emplois permanents en 2012 et peut-être 15.000 en 2013.
Le secteur des travaux publics va supprimer au moins 6.000 emplois permanents en 2012 et peut-être 15.000 en 2013. © Richard Ray / MaxPPP
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avec AFP
La purge du secteur, en proie à une panne de son activité, pourrait atteindre 15.000 postes en 2013.

C'est une journée noire sombre pour le marché de l'emploi. Après l'hécatombe annoncée chez PSA, c'est au tour des travaux publics d'en dessiner la couleur. Le secteur va en effet supprimer "au moins 6.000 emplois permanents en 2012", a annoncé jeudi Patrick Bernasconi, le président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP).

"Il existe un risque réel que le nombre de suppressions d'emplois permanents monte à 15.000 d'ici mi-2013", a même ajouté le président de la fédération patronale du secteur lors d'une conférence de presse.

En chiffre : le secteur des travaux publics représente plus de 8.000 entreprises (Bouygues travaux publics ou Colas par exemple) et près de 266.000 salariés. Il se charge de travaux d'intérêt général pour le compte d'institutions publics, comme la construction de routes, d'aéroports ou la mise en place de réseau d'eau potable par exemple.

Baisse d'activité de 3% en 2012

Au cours des cinq dernières années, le secteur (40 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2011) aura perdu 20.000 emplois.  "Tous les indicateurs ont basculé dans le rouge depuis le début de l'année", a souligné Patrick Bernasconi pour expliquer ces suppressions d'emplois.

La FNTP a annoncé qu'elle revoyait à la baisse sa prévision d'activité pour l'ensemble de l'année 2012, tablant sur une baisse de 3% (contre -1% précédemment) par rapport à 2011, en raison de la dégradation de l'économie française et des difficultés financières des collectivités locales.

Baisse de 16% des marchés conclus

Comparé au record de l'année 2007, le volume d'activité sera en baisse de 20% en 2012 et reviendra au niveau d'il y a 10 ans, indique la FNTP.

Pour le seul premier semestre, les heures travaillées par les ouvriers permanents et intérimaires sont en baisse de 7,5% par rapport aux six premiers mois de 2011 et l'activité a reculé de 2,7% en volume.

Les marchés conclus sont quant à eux en baisse de 16% depuis le début 2012.