MES, 3 initiales au service de la zone euro

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KEZACO - Le Mécanisme européen de stabilité est débattu mercredi. Mais au fait, c’est quoi ?

La zone euro retient son souffle : la Cour constitutionnelle allemande se prononce mercredi matin sur le Mécanisme européen de stabilité (MES), un outil financier qui doit mettre les pays de la zone euro à l’abri de la spéculation.

Axel de Tarlé présente les enjeux de ce vote décisif pour l’Europe :

Le MES n’est donc pas qu’une affaire financière, les questions politiques et de solidarité européenne s’entremêlent. Mais au fait, que signifie concrètement le MES ? Europe1.fr met sur pause et vous fait les présentations.

Le MES, c’est quoi ? Il s’agit d’un fonds de sauvetage doté de 500 milliards d’euros. Ce nouvel outil financier, qui doit entrer en application en juin 2013, est censé remplacé le FESF et le MESF, deux autres structures créées en urgence au début de la crise de la dette. 

Concrètement, à quoi cela sert ? Il s’agit d’une cagnotte collective qui peut être utilisée en cas de difficultés par les Etats et les banques. En clair, le MES pourra prêter de l’argent aux Etats, lorsque ces derniers n’arriveront plus à emprunter sur les marchés. Le MES pourra également racheter sur les marchés des titres de dette souveraine, c’est-à-dire des obligations, pour assécher l’offre et faire ainsi baisser les taux d’emprunt. En outre, le MES pourra prêter de l’argent aux banques qui doivent se recapitaliser. 

Le MES va-t-il devenir le financeur des dettes des Etats ? Ce n’est pas l’objectif. Il ne s’agira que du "plan B" lorsque les Etats n’auront pas trouvé eux-mêmes de l’argent. Plutôt qu’un banquier de la zone euro, le MES sera surtout un pare-feu à vocation dissuasive : si les investisseurs se mettent à spéculer sur la dette des Etats, ces derniers auront une alternative.

FESF, MESF, MES : quelle est la différence ? Le MES doit prendre la suite du Fonds européen de stabilité financière (FESF) et du Mécanisme Européen de Stabilisation Financière (MESF). Ces outils avaient été instaurés dans l’urgence et n’avaient qu’une vocation temporaire. Le MES doit, lui, être plus pérenne.

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