La biscuiterie Jeannette va relancer ses fourneaux

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avec AFP , modifié à
EMPLOI - Le tribunal de commerce de Caen a validé l’offre de reprise d'un homme d'affaires franco-portugais.

Les madeleines Jeannette seront bientôt de retour. La biscuiterie qui les fabriquait, liquidée fin 2013, a en effet trouvé un repreneur et son offre a été validée lundi par le tribunal de commerce de Caen. C'est désormais un homme d'affaires franco-portugais qui va diriger l'entreprise caennaise et devrait repartir de presque zéro.

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"C'est une décision historique", a assuré le responsable CGT après avoir dévoilé la nouvelle aux salariés. L'offre de reprise de Georges Viana a été retenue lundi par le tribunal de commerce de Caen. Cet homme d'affaires franco-portugais avait déposé une offre avec le soutien de nombreux donateurs, attristés de voir leur marque de biscuits préférée disparaitre. Il a réussi à lever, au dernier recensement, 100.882 euros auprès de 2.076 donateurs, pour la relance des madeleines Jeannette via un site de financement participatif, Bulbintown, lancé le 10 septembre dernier.

Jeannette redémarre... mais ce sera long. Le nouveau propriétaire entend relancer la production avec trois ou quatre salariés dès février 2015, avant de passer à une quinzaine de salariés en juin, s'il parvient à récolter 600.000 euros supplémentaires auprès des banques. La biscuiterie va avoir besoin de trouver de l'argent frais, et pour cause : après sa liquidation, les machines de l'usine avaient été vendues à la société bretonne de céréales bio Cereco.

Georges Viana entend désormais relancer les madeleines avec des machines qui produisent 200 tonnes de madeleines par an, contre 2.700 tonnes par an pour les anciennes machines. "On veut faire du haut de gamme, presque de la madeleine artisanale", a expliqué l'homme d'affaires. "On veut faire revivre cette marque qui date de 1850", a-t-il assuré.

Certaines anciennes employées devant la justice. Si la situation s'est clarifiée pour la marque Jeannette, le sort de certaines de ses anciennes employées reste incertain : cinq ex-salariés comparaîtront le 11 décembre pour avoir occupé l'usine caennaise afin d'empêcher la vente des machines et donc la disparition de l'usine. Le site était officiellement fermé depuis le 20 février 2014 mais une vingtaines d'employées avaient décidé d'investir les lieux, s'attirant les foudres de l'administrateur "provisoire" qui avait saisi les juges pour "trouble manifestement illicite". "On leur réclame des sommes exorbitantes, 100.000 euros, soit 15 mois de salaires, juste pour leur faire peur", a assuré leur avocate, Me Karine Fautrat, lors de leur dernière convocation.

Europe 1 s'était rendu sur place au début de ce bras-de-fer :

Quelques images de l'usine Jeanette, au bord de...par Europe1fr