La Société Générale va dégraisser

Des centaines d'emplois vont être supprimés dans la banque de financement et d'investissement du groupe.
Des centaines d'emplois vont être supprimés dans la banque de financement et d'investissement du groupe. © MAX PPP
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avec AFP
Des centaines d’emplois vont être supprimés en France, dans les activités de finance.

Cure d’austérité pour la Société Générale. Le groupe va supprimer "des centaines d’emplois en France", ont annoncé mardi les syndicats, après une rencontre avec le PDG du groupe, Frédéric Oudéa. D’après La Tribune, le plan social pourrait concerner "environ 600 personnes". En première ligne, la banque de financement et d’investissement (BFI) du groupe.

"Les chiffres ne sont pas encore déterminés", a précisé le délégué central CGT, Michel Marchet, ajoutant que Frédéric Oudéa avait demandé aux syndicats de commencer à négocier "un plan de départ et de gestion de mobilité qui servira à déterminer le nombre exact des suppressions". La direction se dit cependant prête "à discuter de mesures qui permettraient d’éviter les départs contraints" de certains des 6.600 salariés de cette branche, qui représente 11,4% des effectifs, selon La Tribune.

Les bonus seront réduits

Le groupe souhaite aller vite : la consultation devrait débuter "au plus tard début 2012". L’activité de la BFI a été touchée de plein fouet par la crise de la dette : au troisième trimestre, ses revenus, qui s’élèvent à 1,21 milliard d’euros, étaient en baisse de 36% par rapport à la même période en 2010, selon le quotidien économique.

Des mesures d’austérité salariale sont également au programme. "Frédéric Oudéa a aussi fait état d’une politique de rémunération maîtrisée", a noté Maryse Gaudet, déléguée FO. En clair, cela signifie "bien évidemment pas d’augmentation de salaire collective cette année". Les salaires les plus élevés seront quant à eux "gelés" et les parts variables, "c’est-à-dire les bonus", seront réduits.

Début novembre, la Société Générale avait déjà annoncé qu’elle renonçait à verser un dividende à ses actionnaires pour l’exercice 2011.

La Société Générale n’est pas la seule banque française à dégraisser : début novembre, BNP Paribas a annoncé la suppression de "centaines" de postes, là encore en grande partie dans la BFI.