Woodkid a composé un morceau pour la clôture des JO : "J'ai toujours vu la musique comme un sport"

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Romain David , modifié à
La passation de la flamme olympique, de Tokyo à Paris, se tiendra dimanche au Trocadéro, faisant partie intégrante de la cérémonie de clôture des JO. Woodkid a été invité à composer la musique qui accompagnera ce moment. Au micro d'Europe 1, le chanteur évoque le morceau qu'il a préparé.
INTERVIEW

Sa musique va introduire la prochaine séquence olympique. Le compositeur Yoann Lemoine, plus connu sous son pseudonyme de Woodkid, est l’auteur du morceau sur lequel sera orchestré, dimanche à Paris, la cérémonie de passation de la flamme olympique entre le Japon et la France, en prévision des Jeux de 2024. Une séquence qui sera incluse en direct dans la cérémonie de clôture des JO de Tokyo. Cette collaboration marque une certaine continuité, puisque l'artiste s’était déjà vu confier l’illustration sonore de la vidéo de candidature de Paris 2024.

"C'est un honneur qui s'aligne avec beaucoup de fantasmes et l'idéologie que j'ai de la musique", a confié Woodkid vendredi, alors qu’il était invité dans la matinale d’Europe 1. "Il y a quelque chose d'assez maximal dans l'idée des Jeux olympiques, quelque chose de très utopique et en même temps de très réaliste. Evidemment, ça m'interpelle", explique-t-il. "L’'idéologie de l'olympisme, pour moi, elle parle de non-renoncement. Elle parle d'espoir. Elle parle de rapport à l'échec, de rapport au corps. Ce sont des sujets que je traite depuis longtemps dans mon travail", poursuit l’artiste.

La musique pensée comme un sport

Woodkid tient également à dresser un parallèle entre la performance sportive et celle de l’artiste, sur scène. "J'ai toujours vu la musique comme une espèce de sport, comme quelque chose d'assez physique. Sur scène, j'essaie d'être très physique", soutient-il. "J'essaye toujours de donner une musique qui donne envie de bouger et qui donne envie d'avancer."

Woodkid a enregistré le morceau qui sera joué dimanche avec l'Orchestre national de France et la Maîtrise de Radio France. De quoi donner à ses notes une dimension olympienne. "La pièce démarre par quelque chose de solitaire, par quelque chose d'intime. Elle parle presque d'un running le matin, très tôt à l'aube, quand l'air est très froid", confie-t-il, toujours sur Europe 1. "Puis la pièce s'assemble et elle devient de plus en plus épique", promet le compositeur du flamboyant Iron.

Les fans auront tout le loisir de profiter du musicien, puisque la cérémonie au Trocadéro sera suivie, à partir de 15h15, d’un concert gratuit.