William Sheller raconte ses collaborations avec Barbara, Véronique Sanson et Dalida

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Margaux Lannuzel , modifié à
Invité de Patrick Cohen, vendredi midi sur Europe 1, William Sheller, qui se raconte dans une autobiographie intitulée "William", a évoqué trois des nombreuses collaborations qui ont marqué sa carrière musicale. 
INTERVIEW

Un homme parfois tourmenté, mais globalement heureux, comme dans le titre de son plus célèbre tube. A 74 ans, William Sheller, qui ne monte plus sur scène depuis plusieurs années, revient sur sa carrière de compositeur parfois égaré dans une autobiographie sobrement intitulée William, aux éditions Les Equateurs. Invité de Patrick Cohen, vendredi sur Europe 1, l'artiste a évoqué certains de ses souvenirs, et notamment ceux construits avec trois chanteuses célèbres.

Barbara, celle qui l'a poussée à devenir chanteur

"Je voulais être musicien, je ne voulais pas être vedette", autrement dit chanteur, confie pudiquement William Sheller. Celle qui l'a poussé à s'approcher du micro s'appelle… Barbara. Une immense artiste dont il a repris la chanson Vienne, "en gardant la même forme d'harmonie mais avec de petites choses, des contrepoints, du bazar." 

"Je ne l'aurais pas chantée si je n'avais pas eu son approbation", assure l'artiste à propos de Barbara, avec qui il a ensuite travaillé sur l'album La Louve, sorti en 1973. 

Véronique Sanson et le rêve d'un concert à deux pianos

"C'est un piano qui m'appelle / De loin, jusqu'à l'autre bout /D'une étrange amitié fidèle…" Saviez-vous que les paroles d'Enygma Song, chanson de William Sheller sortie en 2000, évoquent Véronique Sanson ? "Il était question d'un mythique concert à deux pianos", sourit le chanteur au micro d'Europe 1. "Ses chansons, les miennes, deux pianos face à face." 

"Mais un seul concert, personne n'aurait voulu produire ça", poursuit l'artiste. "Il aurait fallu faire une tournée, et là ça devient difficile, parce qu'on est tous les deux un peu borderline. Je ne sais pas ce que ça aurait donné", explique-t-il, quelques regrets dans la voix. A défaut de concert commun, Véronique Sanson a chanté pour et devant William Sheller lors d'un hommage rendu par les Victoires de la musique, en 2016. 

Dalida et un titre bientôt dans James Bond !

William Sheller évoque enfin une collaboration plus indirecte, mais dont les répercussions sont bien inattendues. En 1968, Dalida a en effet repris un titre composé par l'artiste français pour le groupe américain Les Irrésistibles, My Year Is A Day. La chanteuse d'origine italienne a intitulé sa version Dans la ville endormie

Une reprise plutôt passée inaperçue… Jusqu'à peu ! Le titre a en effet été choisi par les producteurs du prochain James Bond pour figurer dans le film, dont une partie de l'action se déroule en France. "Il devait sortir en avril dernier, on verra bien", s'amuse William Sheller. Mourir peut attendre doit en effet patienter un peu avant de s'afficher sur nos écrans, en raison de la pandémie de Covid-19