Véronique Olmi : "Bakhita était une femme complexe, pétrie de force et de contradictions"

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G.P.
L'écrivaine évoque lundi sur Europe 1 son dernier ouvrage, "Bakhita", sorti le 23 août dernier.
INTERVIEW

C'est un des livres les plus attendus de la rentrée littéraire. Bakhita de Véronique Olmi, sorti le 23 août dernier, retrace le destin d'une religieuse du nom de Bakhita, née au Darfour au XIXe siècle. L'écrivaine était dans Melting Pop, sur Europe 1, pour évoquer son livre.

Heureux hasard. Avec Bakhita, l'écrivaine offre au lecteur un grand roman haletant. Une vie incroyable qui trouve la lumière grâce à la plume de son auteure, qui a croisé la route de cette religieuse par hasard. "Je visitais une petite église et il y avait son portrait, avec quelques dates biographiques. Cela m'a complément subjugué, happé. J'étais en train d'écrire un autre roman et j'ai tout arrêté", se souvient l'écrivaine.

Une histoire méconnue. En tapant son nom sur Google pour en savoir plus, Véronique Olmi se rend alors compte que personne n'a encore écrit sur Bakhita et que pour beaucoup de personne, le destin de cette esclave, qui finira par être canonisée en l'an 2000 par le pape Jean-Paul II, est inconnu. Dans son livre romancé, qui n'est pas une biographie, Véronique Olmi s'est particulièrement intéressée au "combat intérieur permanent" chez Bakhita. "Cette insoumission qu'elle avait, avec en apparence une obéissance au maître", explique l'écrivaine.

"C'était quelqu'un de très complexe, qui avait oublié son nom de naissance, qui avait dû mal à se faire comprendre. (...) Cette femme, pétrie de force et de contradictions, a happé les gens car elle était réellement hors du commun", décrit l'auteure.