"The Crown" : quatre raisons de regarder la saison 2

La visite du couple Kennedy à Buckingham palace est reconstituée dans la saison 2 de The Crown.
La visite du couple Kennedy à Buckingham palace est reconstituée dans la saison 2 de The Crown. © Netflix
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Clémence Olivier
La saison 2 de "The Crown", la série qui s'intéresse au règne d'Elisabeth II, est disponible à partir de vendredi sur Netflix.

Elle a quelques rides en plus, un ton plus affirmé, de nouveaux Premiers ministres aussi… dans la saison 2 de The Crown, série britannique disponible à partir de vendredi sur Netflix, la reine Elisabeth II n'est plus cette jeune reine hésitante, tout juste couronnée, qui prend conseil auprès d'un certain Winston Churchill.

La série qui revient sur les années de règne de l'actuelle reine d'Angleterre - de 1947 à aujourd'hui -, s'intéresse cette fois à la période allant de 1956 à 1964. Une décennie marquée par les crises, économique d'abord, le Royaume-Uni peinant à se relever de la guerre, et politique surtout. Car après la démission de Winston Churchill en 1955, les Premier ministres se succèdent au Royaume-Uni. The Queen doit également s'adapter à une société qui évolue et faire face à des crises familiales.

La deuxième saison de The Crown s'inscrit dans la continuité de la première. Et elle est aussi réussie. Pour ceux qui en douterait, voilà plusieurs raisons de pousser une nouvelle fois les portes de Buckingham Palace.

Pour Claire Foy, magnifique "Lilibeth"

La jeune comédienne britannique a enfilé à nouveau ses habits d'apparat pour camper une Elisabeth II d'exception. Car si ses traits sont assez éloignés de ceux de la véritable reine d'Angleterre, sa gestuelle, sa démarche et surtout sa diction sont remarquablement similaires. Son interprétation lui a d'ailleurs valu le Golden Globe de la meilleure actrice en 2017 pour ce rôle.

Pourtant, c'est la dernière saison à laquelle participera la comédienne. Dans les prochaines (la série devrait au total en compter six), le créateur de la série, Peter Morgan, prévoit que celle-ci soit remplacée par la quadra Olivia Colman, connue pour avoir interprété l'inspectrice Elie Miller dans la série Broadchurch. Une décision somme toute logique : il s'agit de mieux coller à l'âge du personnage.

Pour rouvrir plusieurs pages de l'histoire contemporaine

C'est mieux qu'un cours d'histoire. A travers la vie de la souveraine, le public est amené à revivre plusieurs moments marquant de l'histoire contemporaine, comme la crise du canal de Suez, lorsqu'en novembre 1956 le Royaume-Uni et la France décident d'envahir l'Égypte pour reprendre le contrôle du canal de Suez, nationalisé par le dirigeant égyptien, Nasser. Une opération qui se soldera par un échec pour le Royaume-Uni et qui conduira à la démission du Premier ministre britannique Anthony Eden. C'est alors la reine elle-même qui sera chargée de désigner son successeur.

Autre page marquante de l'histoire abordée dans The Crown, la première fois où la reine va prononcer son discours de Noël à la télévision - une façon de se rendre plus proche du peuple ou encore la visite du couple Kennedy à Buckingham Palace. C'était en juin 1961, deux ans avant l'assassinat du président américain.

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Pour en connaître autant que Stéphane Bern sur la famille royale

Dans cette saison 2, comme dans la première, il sera toujours question de l'intimité de la famille royale. On en apprend notamment beaucoup sur le prince Philip, le duc d'Edimbourg, qui a du mal à trouver sa place aux côtés de la reine. Un épisode est également consacré à son enfance marquée par la mort tragique de sa soeur mariée à un dignitaire nazi et ses années en internat en Ecosse.

La personnalité du prince Charles se dessine également dans cette saison 2. Il apparaît comme un garçon timide et délicat, malmené par son père qui cherche à l'endurcir.

Surtout, la personnalité de la reine transparaît. On la découvre comme une femme forte, dure parfois. Mais aussi comme une femme qui doute, qui se sent humiliée lorsqu'elle a écho de rumeurs sur l'infidélité de son mari. C'est aussi une femme tiraillée par son rôle de soeur, de mère, d'épouse et celui de reine qui doit s'assurer de la stabilité de la monarchie avant tout.

C'est d'autant plus intéressant que les producteurs assurent que très peu d'éléments ont été romancés. Peter Morgan, le créateur de la série, est un passionné de l'histoire de la monarchie britannique. Il a ainsi tenu à ce que la série soit la plus réaliste possible. Il avait signé le scénario du film The Queen, de Stephen Frears. Et il avait également mis en scène en 2013 une pièce qui s'inspirait des entretiens de la reine avec ses Premiers ministres : The Audience.

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Pour les décors et les costumes

Comme dans la première saison, la série vaut le détour également pour ses décors et ses costumes. Netflix a mis la main au portefeuille pour qu'ils soient les plus réalistes possibles. La première saison avait coûté 100 millions de livres (113 millions d'euros). Ce qui fait d'ailleurs de cette série la plus chère jamais produite par la plateforme en ligne. Pour cette saison 2, point de robe de mariée exorbitante pour Elisabeth, mais des tenues toujours plus froufroutantes et notamment la robe bleue qu'elle porte lorsqu'elle rencontre Jackie Kennedy.

Côté décors, les spectateurs pourront retourner à nouveau dans les intérieurs somptueux de Buckingham Palace, voyager dans le train de sa Majesté, déambuler dans les rues de Londres ou se perdre dans la nature verdoyante entourant le château de Balmoral, la demeure estivale de la reine. Charming !