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Maxime Dewilder
Stéphane Guillon était au micro d'Europe 1 mercredi soir dans le "Grand journal du soir" présenté par Nathalie Levy. L'humoriste est revenu à cette occasion sur ses têtes à claques préférées du moment : Emmanuel Macron et Christophe Castaner en tête !
INTERVIEW

Stéphane Guillon, en ce moment sur les planches du théâtre Tristan Bernard, à Paris, et ce jusqu'au 28 décembre, était sur Europe 1, mercredi. Dans le "Grand journal du soir", il s'est notamment exprimé sur le gouvernement actuel et sur la réforme des retraites.

"J'en pense du bien et du mal, je suis partagé. Je ne comprends rien à cette réforme et j'ai l'impression que personne ne comprend rien !", commence l'humoriste au sujet de la réforme des retraites. Puis il se montre plus tranchant : "Il y a des symboles importants. Quand le budget de l'Elysée est augmenté de deux millions d'euros cette année, on peut comprendre que des gens n'aient pas envie de se serrer la ceinture".

Entendu sur europe1 :
Monsieur Macron fait venir régulièrement des pièces de théâtre à l'Elysée pour son bon plaisir, tel le Roi-Soleil.

L'humoriste enfonce ensuite le clou en ciblant directement le président de la République : "Monsieur Macron fait venir régulièrement des pièces de théâtre ou des compagnies entières à l'Elysée pour son bon plaisir tel le roi soleil. Dans cette république monarchique, c'est très compliqué après de demander aux gens de faire des efforts".

Avec Emmanuel Macron, "on s'est dit qu'on allait être au chômage", raille Stéphane Guillon

Non sans humour, Stéphane Guillon reconnait qu'Emmanuel Macron lui permet de continuer à travailler. "Il promettait qu'il n'y aurait plus de droite, plus de gauche, plus de 'République des copains' et que la Françafrique et la 'politique à la papa', c'était terminé. On s'était réunis avec Nicolas Canteloup, Laurent Gerra, Chrisophe Alévêque, Didier Porte et quelques autres, et on s'est dit qu'on allait être au chômage !".

 

"Finalement, au bout de deux ou trois jours, on s'est rendu compte qu'Emmanuel Macron nous donnait énormément de travail", glisse-t-il dans un rire. Et le président n'est pas le seul. La ministre de la Santé et des Solidarités Agnès Buzyn, la porte-parole du gouvernement Sibeth N'Diaye ou encore la Première dame Brigitte Macron figurent tous dans sa liste de ses victimes préférées.

Mention spéciale pour Christophe Castaner

Mais parmi ses cibles favorites, l'ancien sniper du PAF qui ne retournerait à la télé "pour rien au monde" a sa Madeleine de Proust, un certain Christophe Castaner : "En premier flic de France il est nul. Mais pour mettre de l'ambiance dans les dîners officiels c'est le meilleur ! Coussin péteur, boîte à rire, poil à gratter...c'est Casta la déconne !". Dans un autre registre, Stéphane Guillon estime, au sujet du retour médiatique de François Hollande, que "la politique est le seul métier au monde où l'on peut merder autant et avoir une deuxième chance". Puis il ajoute, cinglant : "Le capitaine du Costa Concordia n'organise plus de croisières !".

Plus sérieusement, l'humoriste conclut, au nom de ses pairs : "L'humoriste n'est pas un citoyen au-dessus des autres. On n'a pas le droit d'injurier, de tenir des propos racistes ou antisémites, c'est évident. On a quand même le droit à l'outrance, ça c'est important. On a le droit d'être outrancier, nous ne sommes pas des journalistes".