Yasmina Reza, Stephen King... Ce que réserve la rentrée littéraire de janvier

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Nicolas Carreau, édité par Mathilde Durand
L'année 2020 a été difficile pour le secteur de la littérature, même si de nombreuses maisons d'édition parviennent à limiter les dégâts. Signal positif : la rentrée littéraire de janvier s'annonce riche en parutions. De nombreux "poids lourds" de l'écriture font un retour attendu. 

En 2020, en raison de la pandémie de Covid-19, le monde de la culture a été secoué. Parmi les secteurs touchés, c'est peut-être celui de la littérature qui s'en sort le mieux. Le monde de l'édition n'est pas totalement indemne, mais beaucoup d'éditeurs ont sauvé les meubles, avec une baisse de revenus d'en moyenne -7% sur l'année. 

Chez les écrivains, ce sont les auteurs de best-sellers qui s'en sortent le mieux mais les auteurs les moins installés ont beaucoup plus souffert de la crise. Pour 2021, certains signaux sont positifs. Tout d'abord le livre et la lecture ont fait de nombreux adeptes cette année. Et la rentrée littéraire de janvier s'annonce riche.

Le retour de Marie N'Diaye et Yasmina Reza 

Près de 493 romans sont sur les rangs, soit 12 de plus que l'année dernière, parmi lesquels 153 romans étrangers et 63 premiers romans. Les "poids lourds" des mots seront également au rendez-vous. Prix Goncourt en 2009 pour Trois femmes puissantes, l'autrice Marie N'Diaye revient avec La vengeance m'appartient, chez Gallimard. L'histoire d'une avocate, maître Suzanne, 42 ans. Un jour un homme vient lui demander de défendre sa femme, Maryline, qui a commis un crime atroce. L'avocate a l'impression de reconnaître dans ce client un jeune garçon déjà rencontré par le passé, lorsqu'elle était enfant.

Le 6 janvier, Yasmina Reza publie son quatrième roman Serge, chez Flammarion. L'histoire d'une fratrie juive, les Popper, avec des personnages aux allures de "losers magnifiques". Le roman traite, avec distance et humour, d'un sujet grave : les camps de concentration. Également chez Flammarion, l'auteur Olivier Adam revient avec Tout peut s'oublier, un roman plein de douceur et d'intelligence. L'histoire d'un père qui découvre que son ex-femme est repartie dans son pays natal, le Japon, avec leurs fils. Une histoire entre la Bretagne et l'archipel nippon, à la recherche de son petit garçon et peut-être, de lui-même.

Conte philosophique de Gaspard Koenig et nouvelles de Stephen King

Gaspard Koenig, philosophe et écrivain, publie aux éditions de l'Observatoire L'Enfer. L'histoire d'un professeur de fac, à la vie banale, qui meurt et arrive au ciel. Il ne sait pas trop où aller et tombe sur une sorte de fonctionnaire du service des admissions, qui lui indique une direction. Confiant sur la sobriété de sa vie, il pense aller au paradis mais découvre en avançant un terminal d'aéroport. C'est l'Enfer, un univers propre, aseptisé où il peut monter dans un avion mais dans lequel il échoue toujours, ou presque, dans un terminal d'aéroport.

L'auteur français Eric-Emmanuel Schmitt lance également sa grande fresque sur l'histoire de l'humanité, La traversée du temps, avec un premier volume baptisé Paradis Perdu. Plus tard, en février, l'auteur Philippe Delerm publiera Une vie en relief, un recueil de textes courts.

Côté romans étrangers, le maître du suspense Stephen King revient aussi avec quatre longues nouvelles publiées en un seul livre : Si ça saigne, disponible en librairies le 10 février 2021. Les lecteurs pourront retrouver une enquête, une histoire en lien avec l'au-delà, les aventures d'un écrivain en manque d'inspiration et l'histoire d'un homme racontée en partant de la fin.