Puy du fou cinéscénie 6:47
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Romain David
Le parc vendéen du Puy du Fou a pu rouvrir ses portes le 10 juin. Invité jeudi d'Europe 1, son directeur Nicolas de Villiers a indiqué que le célèbre spectacle nocturne de la "Cinéscénie" reprendrait le 3 juillet avec un protocole sanitaire identique à celui des festivals. Le nombre de spectateurs sera d'abord limité à 5.000.
INTERVIEW

Il est l'un des fleurons du tourisme local en France. Le parc du Puy du Fou en Vendée, régulièrement plébiscité comme l'un des parcs à thème les plus réussis au monde, a rouvert ses portes au public le 10 juin. Lancé en 1989, ce lieu emploie en période estivale jusqu'à 2.300 salariés, qui doivent désormais composer avec le protocole sanitaire. Invité jeudi de La France bouge sur Europe 1, Nicolas de Villiers, le directeur du parc, fonde néanmoins de grands espoirs en cette réouverture, qui doit lui permettre de présenter au public certaines nouveautés, repoussées par la crise du Covid-19.

"Ça se passe vraiment bien parce que nos visiteurs sont très sereins. C'est sans comparaison avec l'année dernière, où on était tous tétanisés par ce qui nous arrivait, par cette crise sans précédent", explique Nicolas de Villiers. "Tout le monde respecte les gestes barrières. Personne ne conteste la réalité de cette crise et chacun joue le jeu de façon à ce que les distances soient respectées là où il le faut, et de façon à ce que, finalement, le séjour soit le plus agréable possible pour tout le monde", assure-t-il. 

La "Cinéscénie" soumise aux limitations des festivals

Alors qu'une partie des limitations sanitaires ont été allégées jeudi au sein du parc, le spectacle nocturne du Puy du Fou, la "Cinéscénie", qui dispose d'une billetterie propre, reste quant à lui soumis aux mêmes contraintes qu'un festival. En temps normal, ce divertissement peut accueillir environ 15.000 spectateurs. "Aujourd'hui, le décret nous permet d'accueillir jusqu'à 13.000 personnes, à condition de laisser un siège de distance entre les différents groupes familiaux", précise le directeur du parc. "Mais on va commencer, le 3 juillet, avec 5.000 spectateurs, tout simplement par prudence. On s'est mis cette barre assez basse parce que, comme on avait encore peu d'informations il y a quelques semaines, on a préféré jouer la prudence." 

Cela freine aussi la reprise économique du parc mais Nicolas de Villiers l'assume. "Ce qui est formidable, c'est qu'on puisse ouvrir, c'est qu'on puisse jouer, c'est qu'on puisse vivre de notre passion. Après, la question économique est secondaire, donc je crois qu'il faut mettre les choses dans le bon ordre", balaye-t-il.

Un spectacle et un nouvel hôtel

Cette année, le public pourra expérimenter deux nouveautés, qui auraient dû être dévoilées en 2020. "L'année dernière a été une année très sinistrée, dans laquelle on n'a pas vraiment pu déployer nos ailes en matière de nouveautés. Cette année vous pourrez découvrir au Puy du Fou 'Les noces de feu'. C'est un grand spectacle nocturne, une fantasmagorie extraordinaire sur un lac, qui est pleine de surprises et qui s'inspire du 19e siècle romantique, tout en lumières, en surprises et en poésie", annonce Nicolas de Villiers.

"Et puis, il y a Le Grand Siècle, c'est notre nouvel hôtel. On n'a pas pu vraiment le lancer l'an passé parce que le Covid-19 nous l'empêchait", glisse-t-il. Dans ce décor, qui rappelle les fastes du Grand Trianon à Versailles, les visiteurs pourront s'imaginer passer une nuit à la cour de Louis XIV.