Dans le quartier de Schaerbeek, au nord de Bruxelles, les voisins sont sous le choc. Tôt mardi matin, ils ont appris la mort de Maurane, retrouvé inanimée lundi à son domicile, à 57 ans. Cela faisait plus de vingt ans que la chanteuse habitait une petite maison de briques dans ce quartier tranquille. Ici, ils la connaissent tous. Elle les invitait parfois à prendre l'apéritif chez elle.
"Une personne vraie". "Je savais qu'elle allait reprendre la route vers les spectacles bientôt. C'était une personne très sincère et une voisine très sympa", confie Sylvie, venue déposer une rose et un petit mot sur le pas de sa porte. "C'était une personne vraie même si on ne la voyait pas tout le temps, c'était toujours sympa de l'avoir au téléphone."
"On parlait de tout". Maurane vivait de façon discrète avec ses chats. Depuis plus de dix ans, elle allait se faire coiffer dans le même salon. "C'était quelqu'un qui ne se prenait pas la tête, simple", se souvient sa coiffeuse qui s'était occupée d'elle encore la semaine dernière. "On a passé des bons moments ensemble. On chantait ensemble. On parlait de tout, de son album. C'était une voix, on peut le dire."
Un square baptisé à son nom. Dans sa commune, un registre de condoléances a été ouvert. Le maire a également décidé que le petit parc en contrebas de sa maison serait rebaptisé "square Maurane". Au-delà du quartier, beaucoup de Belges avouent se sentir orphelins. Les chansons de Maurane ont bercé leur vie.