Matthieu Chedid a improvisé un mini-concert, à la plus grande joie des promeneurs. 12:00
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Margaux Leridon , modifié à
Pour faire commencer la Fête de la Musique un peu avant l'heure, Nikos Aliagas a interviewé pour Europe 1 Matthieu Chedid au jardin du Luxembourg, où le chanteur est revenu sur son travail et ses inspirations. 
INTERVIEW

A l'occasion de la Fête de la Musique, Matthieu Chedid était l'invité de Nikos Aliagas vendredi matin. Une interview tournée non pas en studio, mais au jardin du Luxembourg, où le musicien a improvisé un mini-concert, à la plus grande joie des promeneurs.

"Je dis souvent aux artistes qui sont en peine de contrats, de maisons de disques : revenons jouer dans la rue! J'adore jouer dans la rue, dans le quotidien des gens", explique Matthieu Chedid. "C'est comme ça que j'ai rencontré la plupart des musiciens avec qui je joue, aujourd'hui encore. La rue, ça triche pas. Il n'y a pas de conditionnement, les gens sont là juste pour vivre leur vie", précise-t-il. Interrogé sur les premiers morceaux qu'il a joué à la guitare, le chanteur a évoqué Jeux interdits ("c'est déprimant mais c'est beau"), et, plus joyeux, La Poupée qui fait non, de Michel Polnareff.

"Une lettre hyper magique"

Bien des années après avoir déchiffré ces premiers standards, Matthieu Chedid est actuellement en tournée jusqu'en décembre, notamment pour promouvoir son dernier album, Lettre infinie. Un titre qui se réfère au M de son nom de scène. "C'est une lettre hyper magique, c'est un peu une lettre porte-bonheur. Il y a de l'amour qui raisonne dans cette lettre", explique-t-il. 

Découvrez le concert improvisé de Matthieu Chedid au jardin du Luxembourg pour Europe 1

Seul sur scène pendant plus de deux heures, il alterne piano, guitare électrique et guitare acoustique. Une performance guidée par "une énergie, une envie, un désir de faire du bien aux gens, d'aimer les gens", confie le chanteur. "Je crois qu'il y a une fusion, c'est une sorte de communion aussi", précise-t-il. "Et puis c'est quelque chose d'assez ludique. Il y a pas mal de prototypes sur scène, il y a des automates, des instruments robots que je programme et qui m'accompagnent", développe-t-il.

Georges Méliès punk

Sa mise en scène évoque les numéros d'illusionnistes du début du XXème siècle. "Un de mes inspirateurs, c'est Georges Méliès (un des premiers Français à avoir réalisé des films, au tournant du XIXe et du XXe siècle, ndlr)", reconnaît-il. "Ça remonte à une certaine époque mais c'est des gens beaucoup plus punk et beaucoup plus audacieux que les gens d'aujourd'hui. Quand on parle à Georges Méliès, on pense à un truc un peu vieillot. Mais quand tu revois tout son travail, c'était un mec extrêmement innovant", insiste le chanteur. 

Les concerts de M sont aussi de véritables exercices d'endurance. "C'est physique. Il y a un côté assez animal, mais c'est aussi un peu comme un sportif de haut niveau. J'ai une vie pas très rock'n'roll, assez ascétique, parce qu'il faut tenir physiquement", explique-t-il. Les amateurs pourront notamment admirer sa performance dans le cadre des Nuits de Fourvière, à Lyon, du 25 au 27 juin, et à l'Accorhotels Arena, à Paris, du 16 au 19 décembre.