Lucie Lucas, star de la série "Clem", confie avoir été victime de viols

Lucie Lucas confie avoir été victime de viols.
Lucie Lucas confie avoir été victime de viols. © VALERY HACHE / AFP
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Dans un message posté samedi sur Instagram, la jeune comédienne raconte avoir été victime de plusieurs viols et agressions sexuelles au cours de sa vie. 

Elle appelle la société "à se réveiller". Dans un long message posté samedi sur son compte Instagram, à l'occasion de la marche contre les violences sexuelles et sexistes, l'actrice Lucie Lucas, qui depuis 2010, incarne le rôle de Clémentine Boissier dans la série de TF1 Clem, a raconté plusieurs viols et agressions sexuelles subis au cours de sa vie.

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De tout mon cœur avec les femmes et les hommes qui marchent dans la rue aujourd'hui contre les violences faites au femmes. Ce que je partage avec vous dans ce post est une partie de mon intimité, un extrait de ce que je suis. Merci à toutes les femmes qui ne se taisent plus. Je me rends compte aujourd'hui combien c'est terrifiant de parler même sans donner de noms, de dates ou de lieux. Je n'ai pas le courage de certaines mais je voudrais leur faire part de toute mon admiration et reconnaissance face à leur force immense et bienfaitrice. Je ne souhaite pas de tribunal populaire, en ce qui me concerne je ne souhaite pas de tribunal du tout. Adèle à raison, il n'y a pas de monstres. Mais il y a une société qui doit se réveiller, avec tous ses individus, et tendre vers le respect et l'épanouissement de chacun dans l'équité et la justice. Liberté Égalité Fraternité @noustoutesorg #stopviolencesfemmes @fondationdesfemmes @sosfemme_ @nonalaviolencefaiteauxfemmes #metoo

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Après être revenue sur son enfance, lors de laquelle les garçons de son âge "la coinçaient quotidiennement dans les toilettes" et l'obligeaient "à garder leur langue dans ma bouche", ou évoqué les attouchements de son prof de théâtre, Lucie Lucas explique avoir été violée par un garçon plus âgée qu'elle, pendant son adolescence. "J'aimais secrètement ce garçon de deux ans de plus que moi, tous les étés, pendant les vacances. Mais je n'ai pas aimé qu'il s'en aperçoive et me viole dans sa cave quand je pleurais toutes les larmes de mon corps en disant 'non', mais que je ne criais pas ni me débattais pour épargner ma mère qui attendant dans sa voiture à quelques mètres de là que je finisse 'mes adieux romantiques'", écrit-elle sur le réseau social. 

"Je ne souhaite pas de tribunal populaire"

La comédienne raconte ensuite un second viol, par un petit ami. "J'aimais tant ce petit copain, mais je n'ai pas aimé qu'il me viole avec la volonté de faire mal et de me punir parce qu'il pensait que je l'avais trompé", raconte Lucie Lucas. 

"Je ne souhaite pas de tribunal populaire, en ce qui me concerne, je ne souhaite pas de tribunal du tout", conclut-elle. "Adèle (Haenel) a raison, il n'y a pas de monstres. Mais il y a une société qui doit se réveiller avec tous ses individus, et tendre vers le respect et l’épanouissement de chacun dans l'équité et la justice".