49.000 personnes ont défilé à Paris contre les violences sexistes et sexuelles

La manifestation, à l'appel du collectif féministe #NousToutes, a rassemblé des milliers de personnes.
La manifestation, à l'appel du collectif féministe #NousToutes, a rassemblé des milliers de personnes. © AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
La manifestation, à l'appel du collectif féministe #NousToutes, reliait la place de l'Opéra à celle de la Nation, à Paris. L'an passé, fin novembre, près de 50.000 personnes s'étaient rassemblées dans toute la France dont 30.000 à Paris selon les organisatrices.

Des milliers de personnes, femmes et hommes, ont défilé samedi à Paris pour dire "stop" aux violences sexistes et sexuelles et aux féminicides, à deux jours de la fin du "Grenelle" contre ce fléau. Selon un comptage réalisé par le cabinet Occurrence pour un collectif de médias, la marche a rassemblé 49.000 personnes.

Une marche à Paris, mais aussi en régions

La manifestation, à l'appel du collectif féministe #NousToutes, reliait la place de l'Opéra à de celle de la Nation. Le collectif a salué samedi "la plus grande marche de l'histoire de France contre les violences" sexistes. Derrière la banderole de tête tenue par l'Union nationale des familles de féminicide (UNFF), plusieurs personnes portaient des pancartes affichant la photo de leur proche assassinée. Depuis le début de l'année 2019, au moins 116 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. Sur toute l'année 2018, le chiffre avait atteint 121 femmes victimes, selon le ministère de l'Intérieur.

En régions, une trentaine de marches étaient annoncées samedi, notamment à Lille, Bordeaux, Rennes, Strasbourg, mais aussi à Saint-Etienne, ou encore Toulouse où elles étaient plusieurs centaines à manifester en début d'après-midi.

Une "absence de réponse à la hauteur de la part du gouvernement"

L'an passé, fin novembre, près de 50.000 personnes s'étaient rassemblées dans toute la France dont 30.000 à Paris selon les organisatrices, la police ayant compté de son côté 12.000 manifestants dans la capitale. "On pense que ça va être une marche historique", a déclaré avant la manifestation parisienne l'une des organisatrices, Caroline De Haas, convaincue que "le niveau de conscience (...) sur la question des violences est en train de bouger de manière assez radicale". La militante féministe a cependant pointé un "manque de moyens" et une "absence de réponse à la hauteur de la part du gouvernement".

Cette mobilisation survient juste avant la clôture lundi du "Grenelle contre les violences conjugales", lancé début septembre pour tenter d'enrayer ce fléau. Le Premier ministre Edouard Philippe, accompagné d'une douzaine de membres du gouvernement, doit y annoncer une quarantaine de mesures.