"L’évangile des anguilles" de Patrik Svensson pourrait très vite se hisser parmi les meilleures ventes de livres en France. 1:48
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Nicolas Carreau, édité par Romain David
"L’évangile des anguilles", écrit par le journaliste suédois Patrik Svensson, est désormais disponible en français aux éditions du Seuil. Cet essai sur ce serpent d'eau qui fascine les scientifiques depuis l'Antiquité s'est déjà vendu à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires à travers le monde.

Un best-seller mondial vient d’être traduit et publié en France  : L’évangile des anguilles, écrit par le Suédois Patrik Svensson, lauréat du prix August, l'équivalent pour la Suède de notre Goncourt. Mais comment cet essai sur les menaces écologiques qui pèsent sur les anguilles a-t-il pu se classer dans les meilleures ventes mondiales ? 

Il s'agit d'un premier livre pour son auteur Patrik Svensson, journaliste de 48 ans, qui a été le premier étonné de son succès. Il s’ouvre dans la mer des Sargasses, où naissent les anguilles, un poisson encore très mal connu des scientifiques. On en apprend beaucoup sur sa reproduction et sur sa pêche. 

Un animal "qui échappe depuis des siècles à la connaissance scientifique"

Mais pourquoi un tel livre s'est-il écoulé à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires dans le monde ? Peut-être parce que ce serpent d’eau douce reste un mystère justement. "Il y a une part de fascination pour cet animal, que l'on croit connaître mais dont on découvre, avec ce livre, qu'il échappe depuis des siècles à la connaissance scientifique", explique à Europe 1 Pierre Demarty, l’éditeur du livre, au Seuil. "C'est un livre qui établit un pont entre les interrogations écologiques qui sont les nôtres et les grandes interrogations métaphysiques sur nos origines et notre destinée", ajoute-t-il.

Patrick Svensson nous raconte aussi l’histoire des anguilles sur 2.000 ans, Aristote pensait qu’elle naissait de la vase, Freud en disséquait par centaines pour percer leur mystère, mais Svensson y mêle aussi des souvenirs de pêche avec son père et réussit à lier l’intime à l’universel, à travers une écriture fluide et souple… comme une anguille.