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Sarah Calamand, édité par Maxime Dewilder
Les célèbres bateaux-mouches peuvent à nouveau naviguer sur la Seine, à Paris, après l'arrêt de l'activité dû au confinement imposé par l'épidémie de coronavirus. Une aubaine pour Parisiens et touristes qui ont regagné leur droit aux activités de plein air depuis la fin de l'état d'urgence sanitaire.
REPORTAGE

"Une balade sur un bateau-mouche, c’est un moment de plaisir, de découverte. On n’impose pas le masque mais dans le même temps on rassure, sans que ce soit anxiogène." Le directeur commercial d'une compagnie de bateaux-mouches sur la Seine, à Paris, résume toute la complexité de l'équilibre à trouver pour l'organisation de ses croisières fluviales. Les navires peuvent à nouveau embarquer des visiteurs, et ce pour la première fois depuis le confinement imposé par l'épidémie de coronavirus.

Pour les Parisiens et les touristes, c'est une aubaine. Avec la fin de l'état d'urgence sanitaire, ils peuvent à nouveau pratiquer des activités de plein air. "Notre-Dame de Paris, l’Hôtel de Ville… Je vois plein de bâtiments que je n’avais jamais vus en vrai", s'enthousiasme par exemple une curieuse. À bord, personne ne porte de masque, excepté le personnel. Des mesures ont toutefois été mises en place afin de veiller au bon déroulement des croisières et à la sécurité de tous : moitié moins de billets sont disponibles à la vente, seulement 60 passagers peuvent monter sur le bateau et seul le pont supérieur est accessible.

"Étonnés de voir qu'il y a si peu de monde"

Après quatre mois d’arrêt, Bruno, le capitaine d'un bateau-mouche, retrouve enfin sa cabine. "Jamais je ne pensais vivre cette situation", explique-t-il. "Je suis au sein de le compagnie depuis 31 ans... donc ça fait forcément une petite émotion particulière de revenir, le charme de la Seine fait son œuvre", sourit-il.

Pour les passagers, un autre charme opère : la très faible affluence. "Nous sommes étonnés de voir qu’il y a si peu de monde ! Lors de notre précédente visite à Paris, il y a trois ans, il y avait des files d’attente de deux heures... Donc là nous avons l’aspect positif de la crise sanitaire", confie un couple de Belges en visite dans la capitale française. Sur le pont d'ailleurs, on échange surtout en français. Les compagnies de bateaux-mouches espèrent, elles, le retour des touristes d’ici l’automne.