jean-louis aubert 2000
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Guillaume Perrodeau
Pour sa nouvelle tournée, Jean-Louis Aubert est accompagné d'un dispositif qui lui permet d'être entouré de ses hologrammes sur scène. Un résultat visuel étonnant qu'il aimerait encore développer et emmener avec lui dans ses valises, sur les routes de France.
INTERVIEW

Jean-Louis Aubert qui chante sur scène entouré de... plusieurs autres Jean-Louis Aubert, à la guitare, à la batterie ou au piano. C'est le résultat visuel du dispositif imaginé par le chanteur pour sa nouvelle tournée. Une envie qui remonte à longtemps, mais qui a mis plusieurs années avant de pouvoir voir le jour, comme l'artiste le confie au micro d'Europe 1 dans Musique ! avec Émilie Mazoyer.

"On est un peu les premiers à faire ça"

C'est lorsqu'il a lu un livre de science-fiction "où il y avait un chanteur qui se produisait sur des toits avec ses avatars" que l'envie lui a pris. "Après, j'en parlais à tout le monde", confie Jean-Louis Aubert sur Europe 1. Son souhait s'est concrétisé pour sa nouvelle tournée. Sur scène, l'interprète d'Alter Ego créé des boucles musicales et visuelles, lui permettant de le faire apparaître en hologramme quand il le souhaite. "Il a fallu deux ans de calculs et de programmation pour faire que les machines se parlent entre elles", raconte le chanteur. "J'adore le fait que les scientifiques travaillent avec des artistes", souligne-t-il.

Après plusieurs dates à Paris, Jean-Louis Aubert va enchaîner avec une série de concerts dans les Zéniths de France. "J'adorerais le présenter à un maximum de gens. On est un peu les premiers à faire ça en direct, sans pré-enregistrement", confie l'artiste. Avec ce système qui lui permet de se démultiplier artificiellement, le chanteur estime avoir davantage de liberté.

Le Bataclan, "entre résistance et résilience"

Avec ce système d'hologramme, Jean-Louis Aubert termine actuellement sa résidence au Bataclan. Le chanteur avait huit dates de programmées entre la fin du mois de novembre et début décembre. Un moment forcément particulier pour l'artiste, qui explique l'importance de se produire dans ce lieu touché par les attentats du 13 novembre 2015. "On est tous unis, sans oublier vraiment. Je dis souvent que c'est entre résistance et résilience", décrit-il. "Je ne veux pas que cette salle devienne un supermarché ou un parking, elle est très importante. Si elle fermait, j'ai l'impression qu'on serait battu deux fois", estime Jean-Louis Aubert.