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Tiffany Fillon
Xavier de Moulins, présentateur du 19/45 d'M6, s'évertuait, jusqu'à maintenant, à dissimuler sa sensibilité. Mais dans son dernier livre, Le petit chat est mort (Flammarion), il se livre sur la perte de cet animal, pour qui il ne ressentait aucune affection, à l'origine. Dans "Culture médias", il est revenu, mercredi, sur les conséquences de la mort de son chat dans sa vie. 
INTERVIEW

Son dernier et septième livre est une confession. Le présentateur du 19/45 et du magazine 66 minutes sur M6, Xavier de Moulins publie Le petit chat est mort (Flammarion). Un livre dans lequel il questionne la perte d'un être cher, le chagrin et les relations familiales qui en découlent. Au micro de Philippe Vandel, mercredi, il a révélé, à sa grande surprise, s'être attaché à son chat, décédé au bout d'un an et demie. 

Preuve de son attachement pour son chat, Xavier de Moulins s'adresse à lui dans une grande partie de son livre. "Avant de te connaître, je ne voulais pas de toi. Je n’aimais pas les chats. Je me cachais pour t'aimer mais pourquoi ? Pourquoi on se cache pour exprimer ses sentiments ?", écrit le journaliste dans son Le petit chat est mort. À travers ces lignes, il explique à Philippe Vandel avoir changé de comportement vis-à-vis de cet animal qui ne l'intéressait pas. 

"Je n'aimais pas les chats"

"Je ne voulais pas du tout entendre parler des chats. Je n'aimais pas les chats. Je n'en avais rien à faire des chats. Je trouvais que ça puait que ça mettait des poils partout, et finalement, il a transformé ma vie. Comme quoi il ne faut jamais dire jamais", confie Xavier de Moulins, qui avoue avoir accepté ce chat dans le foyer pour faire plaisir à sa fille. Après la mort de son chat, l'écrivain a pris du recul sur cet événement personnel. Désormais, il considère "l'arrivée de cet animal dans la maison" comme une "expérience assez initiatique" qui lui a permis de se détacher de sa "pudeur". "À l'intérieur, je m'ouvre enfin et c'est une expérience de vie très forte que je souhaite à tout le monde", admet-il.

Pour Xavier de Moulins, parler de la mort de son animal est un "prétexte" pour se demander ce que cela "veut dire de perdre son chat". Car, les conséquences d'un tel événement sont, selon lui, également familiales. "Ma fille m'a demandé l'autre jour : 'Qui sera intéressé par la mort de notre chat, Papa ?' J'ai trouvé cette question touchante et belle. Alors, je lui ai répondu que c'est un livre sur la famille, sur l'amitié, l'amour et la perte et donc, sur la mort'", se souvient Xavier de Moulins. 

S'interroger sur le deuil 

Ce chat, qui ne porte pas de nom dans le livre mais qui s'appelait, en réalité, Mino, est mort d'une embolie pulmonaire et d'une malformation cardiaque. Un diagnostic sur lequel Xavier de Moulins ironise, dans son livre, avec une pointe d'amertume. 

"Personne, quand il adopte un chat, n'a l'idée de lui offrir un check-up. On ne fait pas d'échographie à un chaton avant de l'embarquer à l'arrière de sa voiture pour le douzième anniversaire de sa fille. On ne le traîne pas chez le cardiologue pour vérifier ses artères et chez le pneumologue pour inspecter ses poumons", écrit Xavier de Moulins. Au-delà de la mort à proprement dite de ce chat, la question du deuil résonne dans ce livre. Il s'agit de s'interroger sur "la perte de quelqu'un de trop jeune que ce soit un homme un chat". "Comment gère-t-on ce chagrin ?", se demande Xavier de Moulins.