Herbie Hancock 2000
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Jean-Philippe Balasse
Le journaliste d'Europe 1, Jean-Philippe Balasse, a pu rencontrer le célèbre pianiste de jazz lors de son concert à Paris. Herbie Hancock lui a accordé une interview, la seule de sa tournée mondiale.
INTERVIEW

Par où commencer ? Herbie Hancock, petit prodige du classique, a débarqué de Chicago pour devenir un jeune pianiste de jazz à New York. Les années 1960, le bouillonnement de la musique noire américaine et le mythique label Blue Note, Herbie Hancock a joué avec les plus grands (Miles Davis pour ne citer que lui). Notre chroniqueur Jean-Philippe Balasse, a pu rencontrer le célèbre pianiste de jazz lors de son concert à Paris. Herbie Hancock lui a accordé une interview, la seule de sa tournée mondiale.

C'est un monument qui fêtera ses 80 ans l'an prochain, mais qui vous accueille avec un rire enfantin derrière de petites lunettes rondes. "Dans mon cœur, je suis toujours un gamin, j'ai su redécouvrir ma propre jeunesse, grâce au bouddhisme notamment. La plupart des gens pensent que la jeunesse ne correspond qu'à une période de la vie et qu'elle disparaît ensuite. Pour moi, il s'agit plutôt d'un état d'esprit", confie le pianiste.

Herbie Hancock est un maître de l'improvisation. Avec lui, j'ai essayé de comprendre comment il faisait. "L'essentiel, c'est d'être dans l'instant présent. Ensuite il faut jouer la note, prendre une décision si vite que vous n'avez même pas le temps de prendre cette décision. Tout est basé sur ce que vous entendez : les autres musiciens autour de vous, cette impulsion qui vient de l'intérieur. Mais la pire des choses serait de l'analyser", raconte-t-il.

Est-il une légende vivante ? Lui préfère philosopher sur cette idée. "Si je suis une légende vivante, tout le monde en est une et tout le monde a ce potentiel infini : moi comme vous".