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Alexis Patri
En concert aux Vieilles Charrues mardi soir, le chanteur Gaël Faye accorde avant de monter sur scène une interview au micro d'Emilie Mazoyer. L'artiste explique son bonheur de pouvoir enfin défendre ses nouveaux titres en concerts, mais aussi sa surprise face à la dimension nouvelle que prend son titre "Boomer".
INTERVIEW

C'est aussi pour cela que la scène manquait tant aux artistes : des titres au succès surprise qui prennent, grâce au public, une dimension inattendue pendant les concerts. C'est ce que vit en ce moment Gaël Faye avec l'un des morceaux de son dernier album, Lundi méchant, comme il l'explique depuis les Vieilles Charrues au micro d'Emilie Mazoyer. "C'est fabuleux parce que je redécouvre sur scène mes nouveaux morceaux. J'ai l'impression d'une renaissance", se réjouit le chanteur et auteur.

"La magie des concerts, c'est qu'il y a des titres auxquels je ne prêtais pas trop attention sur l'album qui se révèlent sur scène", poursuit-il. "Il y a même un titre carrément qui ne devait pas être sur l'album, qui s'avère être le titre qui retourne le moment du concert. C'est Boomer." Une chanson qui raille les réactions conservatrices d'une partie de la génération des baby-boomers.

"Boomer roule fenêtre ouverte, le bras sur la portière !"

La surprise de cette chanson a commencé à poindre pendant les premières répétitions de Gaël Faye en vue de sa tournée.  "On s'est demandé d'où sortait cette énergie, on ne l'avait pas du tout soupçonnée en studio. À tel point que, jusqu'au dernier moment, Boomer ne devait pas apparaître sur l'album", appuie-t-il.

Sur scène pourtant, la réaction du public, qui danse dès les premières notes et entonne le refrain par cœur, laisse peu de doute quant au succès de cette chanson. "Au final, c'est LA star du concert. Ce morceau roule fenêtre ouverte, le bras sur la portière et les Ray-Ban au bout du nez !", s'amuse Gaël Faye.

Cette "magie des concerts" que décrit Gaël Faye n'est selon lui pas immédiate. Elle se construit petit à petit, d'autant plus après la mouvementée année 2020. "Pour que les mots deviennent gestes, il faut faire des dates. Il faut faire et refaire", estime-t-il. "Comme on n'était pas monté sur scène depuis plus d'un an, il est vrai que, dans les toutes premières dates, j'avais l'impression de cette séparation entre d'un côté mes textes et mon cerveau, et de l'autre le corps qui bougeait. Tout ça n'était pas aligné. Maintenant, ça y est, je me sens bien aligné." Un alignement qui a séduit le public carhaisien.