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Anne Goscinny a ouvert les portes de sa bibliothèque à Nicolas Carreau pour La Voix est livre sur Europe 1. On y trouve bien sûr des BD de son père, René Goscinny, père d'Astérix, mais aussi plusieurs autres auteur(e)s avec qui elle entretient un rapport particulier.
REPORTAGE

L'écrivaine Anne Goscinny a laissé entrer dans sa chambre, où se situe de part et d'autre du lit deux grandes bibliothèques, Nicolas Carreau pour l'émission La Voix est livre sur Europe 1. Q'y trouve-t-on ? 

Dans sa bibliothèque, on retrouve évidemment de la bande dessinée, l'œuvre phare de son père, René Goscinny. Mais contrairement à de nombreuses bibliothèques où les collections ne sont jamais complètes, ici, beaucoup sont intégralement représentées. "Avant la bande dessinée, on a fait un 'Gallimard découverte' sur mon père que mon mari a écrit et il a demandé à être payé en 'Gallimard découverte'", explique Anne Goscinny. "On a créé une monnaie", plaisante-t-elle. Interrogée sur l'oeuvre de son père, Anne Goscinny répond que "c'est vrai que c'est formidable d'être l'enfant d'un type mort il y a 42 ans et qui continue a faire rire les gens".

"La Comtesse de Ségur a sans doute fait de moi ce que je suis."

Sur les étagères de ses deux bibliothèques, on peut trouver, classés par édition, de nombreux livres comme ceux de la Comtesse de Ségur, "l'auteure que j'aime et que je respecte le plus au monde", explique Anne Goscinny. "La Comtesse de Ségur a sans doute fait de moi ce que je suis", poursuit-elle, ajoutant qu'elle relit en moyenne entre quatre et cinq livres de Comtesse de Ségur par an. "Donc je les connais par cœur ! Et puis la langue est merveilleuse".

Parmi les livres indispensables, Anne Goscinny cite "Le livre de ma mère" d'Albert Cohen. "C'est ma bible", explique-t-elle. Quelques livres plus loin, on retrouve Anne Sylvestre et "Coquelicot". "Elle a choisi des mots qu'elle aime et elle développe, et c'est formidable", explique Anne Goscinny, qui est "une vraie fan" de l'auteure. On retrouve d'ailleurs sur son étagère, mais aussi son bureau, des billets du passage d'Anne Sylvestre à La Cigale. "Il y a des gens, c'est les Rolling Stones, moi, c'est Anne Sylvestre".

Seul petit inconvénient à l'organisation de sa bibliothèque : la taille des étagères. "Je suis toute petite, je fais un mètre 58, donc à partir du troisième étage, je suis obligé de prendre un escabeau. Ça fait rire mes enfants et c'est d'un ridicule consommé", explique-t-elle.