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«Empathie», la série sur la santé mentale qui ne «tombe jamais dans le pathos»

Emma Ben Youssef Sudarovich - Mis à jour le . 2 min

La nouvelle série "Empathie", signée de la Canadienne Florence Longpré, d'ores et déjà disponible sur Canal+, est une véritable réussite. Les critiques du public comme de la presse sont dithyrambiques, non seulement pour la façon dont la série réussi à aborder le difficile sujet de la santé mentale, mais également pour sa force à ne jamais tomber "dans le pathos".

Depuis quelques temps se pose la question de réintroduire les cours d'empathie dans les programmes scolaires. Avec la nouvelle série de Florence Longpré, ainsi nommée "Empathie", c'est une véritable leçon qui est donnée. Dans le studio de Culture Médias, où la scénariste et actrice était invitée ce jeudi avec son partenaire à l'écran Thomas Ngijol, les avis sont unanimes : la série est une véritable réussite. Et pour cause, comme l'explique Thomas Isle, elle parle de "santé mentale autrement" sans jamais tomber "dans le pathos". 

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"Ne pas avoir peur de l'émotion"

Dans l'institut psychiatrique Mont-Royal opère la psychiatre Suzanne Bien-Aimé (Florence Longpré), accompagnée de son assistant Mortimer (Thomas Ngijol). Se remettant d'une maladie longue, la médecin tente de se reconstruire, alors même que c'est son métier d'aider les autres à apprendre à vivre avec leurs maladies mentales. Un exercice ô combien périlleux et souvent abordé avec des pincettes par les cinéastes que de s'attaquer au sujet de la santé mentale, mais dont Florence Longpré a réussi à se sortir avec brio. 

Selon la scénariste et actrice, "c'est une fine ligne de ne pas avoir peur de l'émotion, de plonger dedans mais" sans "se rouler dedans". Elle avoue avoir "eu peur à quelques reprises" de tomber dans les pièges du pathos ou du kitsch, notamment en lisant dans le script certaines des idées de mise en scène.

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La Québécoise reconnait d'ailleurs que la série en elle-même "était un drôle de pari". Et pour cause, "'Empahie' c'est quoi ? C'est des situations cliniques donc des gens assis qui parlent." Un projet ainsi difficile à vendre aux producteurs à cause du scénario "super plombant", reconnait-elle.

Les maladies mentales, encore abordées avec "pudeur"

Si ce n'était donc pas gagné d'avance, pour Florence Longpré il était important de donner vie à son projet car "tout le monde avait envie qu'on parle de ces sujets" que sont les maladies mentales. Celle qui joue un médecin à l'écran appuie son propos en affirmant qu'"on parle ouvertement" des blessures physiques mais que nous sommes toujours pudiques à échanger sur "la psyché humaine". 

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Or, la série offre une belle palette des différents troubles. D'un côté, le personnage principal souffre donc de dépression, lorsqu'un de ses patients est atteint de schizophrénie. La maladie est d'ailleurs intelligemment retranscrite à l'écran, notamment grâce à un mixage sonore particulier qui aide le téléspectateur à entrer dans la tête du patient. Une façon donc de faire ressortir notre propre empathie. 

"Empathie" est à suivre les lundis soir sur Canal + à partir de 21h05 et est déjà disponible en intégralité sur l'application de la chaîne.