Les lieux culturels sont restés fermés sept mois pendant les deuxième et troisième confinements. 2:00
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Manon Bernard
Mercredi, le gouvernement a de nouveau desserré la vis en permettant aux théâtres, cinémas ou autres établissements culturels de rester ouverts jusqu’à 23 heures, nouvel horaire du couvre-feu. Le comédien Charles Berling revient sur Europe 1 sur les sept mois de fermeture qui ont précédé le déconfinement. 
INTERVIEW

Depuis presque un mois maintenant les théâtres, cinémas, musées et autres lieux culturels revivent. Même si les jauges sont toujours limitées, le public répond présent. Pour le comédien et directeur du théâtre Liberté à Toulon Charles Berling, la fermeture à laquelle ont dû faire face ces établissements était "disproportionnée". Il était l’invité dimanche de la matinale d’Europe 1.

"La réaction de nos politiques aujourd'hui, en particulier du gouvernement de Castex, est pour moi disproportionnée par rapport à ce qu'il était possible de faire", avance le comédien Charles Berling au micro d’Europe 1 rétrospectivement face à la crise du coronavirus. Pour lui, les établissements culturels sont "un complément absolument indispensable" aux écrans des smartphones et de télévision. Le comédien parle "d’occasions manquées" pendant ce dernier confinement : "pour un Parisien, d’aller au Louvre de façon extrêmement respectueuse des normes sanitaires aurait été l’occasion d’être enfin seul devant la Joconde".

La culture a payé "trop cher"

Durant cette dernière année ponctuée de trois confinements, les lieux culturels sont restés fermés près de dix mois discontinus. Un prix "trop cher" pour le secteur, selon Charles Berling. Le directeur du théâtre Liberté de Toulon martèle que les plateformes ont pris trop de place pendant les fermetures. "Ce sont des flux de loisirs plus que de culture ou d’art", estime le comédien.

"J’ai ressenti à travers le Covid la grande fragilité de ce maillage culturel qui nous vient de l’après-guerre avec des gens comme Malraux, des gens qui étaient convaincus que la culture était un bien commun nécessaire à la population et à une civilisation", suppose le directeur du théâtre Liberté. Charles Berling appelle à redorer l’image de la culture et à se rendre compte de son importance. "Ce n’est pas une petite question, c’est quelque chose de fondateur entre nous", conclut le comédien.