Théâtre Mogador 1:38
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Marie Gicquel, édité par Solène Delinger , modifié à
Coup dur pour les artistes et les amoureux de théâtre, concerts, et autres spectacles. La propagation fulgurante du variant Omicron a contraint beaucoup de salles à suspendre leurs représentations. Le monde de la culture craint de devoir à nouveau baisser le rideau, comme en Belgique ou au Danemark.

Triste réveillon pour le monde du spectacle. La propagation fulgurante du variant Omicron a contraint beaucoup de salles à suspendre leurs représentations, à cause des contaminations. Plus de la moitié de la troupe du Roi Lion, comédie musicale du Théâtre Mogador, est infectée. Le monde de la culture redoute désormais de nouvelles mesures de restriction. Les salles mettent donc le paquet depuis des mois pour ne pas être épinglées comme des clusters.

Avec une crainte : devoir baisser le rideau, comme en Belgique ou au Danemark. Jean-Michel Ribes, directeur du Théâtre du Rond-Point, à Paris, l'assure au micro d'Europe 1 : toutes les précautions sont prises pour éviter la propagation du virus. "On a une espèce de forteresse anti-Covid. On a tous les trucs barrières. Ça dégouline de gel hydroalcoolique", explique-t-il.

Il n'y a "aucun cluster" dans les salles de spectacle

Le directeur du Théâtre du Rond-Point veut croire au bon sens du gouvernement : "Je me demande si le gouvernement va quand même tenir compte du fait que cela a été prouvé qu'il n'y avait aucun cluster dans les salles de spectacles". Pour lui, la fermeture serait vraiment "une chose catastrophique économiquement et surtout pour le moral".

Des contraintes trop strictes impossibles à appliquer

Au Théâtre Mogador, toujours à Paris, après l'annulation de la grosse production du Roi Lion et après deux ans d'incertitude, Laurent Bentata, son directeur, ne sait plus trop quoi penser : "J'entends parler de la possibilité pour entrer de présenter à la fois un pass vaccinal et un test. Ce serait quand même très, très compliqué pour nous à gérer", affirme-t-il. Désespéré par la situation sanitaire, Laurent Bentata, reconnaît qu'il se demande parfois "s'il ne vaut mieux pas une fermeture plutôt que des contraintes trop strictes qui nous mettraient dans des situations inconfortables".

En attendant l'annonce de nouvelles mesures, certains lieux culturels se préparent à un couvre-feu ou à accueillir le public en jauge réduite.