En Italie, l'écoute de musique a baissé de 23% début mars. 1:20
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Angèle Chatelier, édité par Romane Lizée
Le confinement se ferait-il sans musique ? Malgré le confinement, le streaming ne tire pas son épingle du jeu. En Italie, la consommation de musique en streaming a chuté de 23%. La France risque de suivre la même tendance.

On pourrait croire que, confinés, nous écoutons encore plus de musique en ligne. Et bien non, c’est même le contraire. Entre le 3 et le 17 mars, l’écoute de musique sur les plateformes de streaming a baissé de 23% en Italie. La tendance est en train de se confirmer en France.

Deux raisons expliquent notre désamour pour la musique streamée en confinement. Chaque jour devient un dimanche. "On est à la maison mais on a autre chose à faire", explique Sophian Fanen, journaliste aux Jours et spécialiste du streaming. "C’est un peu comme les samedis et les dimanches en fait. En temps normal, ce ne sont pas des gros jours d’écoute de la musique. On se retrouve avec des courbes qui sont très différentes et avec des volumes qui sont à peu près à 10 à 15% inférieurs à ceux d’écoute normale en semaine."

Moins de trajets, moins de musique

Résultat : les Italiens étaient 23% de moins à écouter les titres du top 200 de Spotify au début du mois de mars, tandis qu'en France à la même période, quand nous n’étions pas encore confinés, la baisse n'était que de 2%. Ce qui joue, ce sont les trajets en voiture, dans le bus ou dans le métro, moments où on écoute le plus de musique streamée, et qui disparaissent en confinement.

Arnaud Duranton, directeur marketing chez Deezer, s’attend donc à observer la même tendance qu’en Italie. "Concrètement on consomme beaucoup dans le métro quand on va au travail", constate-il. "Un petit peu moins quand on va de sa chambre à sa cuisine pour son petit déjeuner..." Il note en revanche une hausse des abonnements payants depuis la crise sanitaire et une augmentation de l’écoute des radios d’actualités sur les plateformes de streaming.