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Alexis Patri
L'autrice Aurélie Valognes présente dans l'émission "Ça fait du bien" son septième roman "Le tourbillon de la vie", sorti mercredi et déjà tiré à 200.000 exemplaires. Elle explique comment elle a quitté son emploi de cadre en marketing dans une multinationale américaine pour se lancer dans l'écriture.
INTERVIEW

Comment passe-t-on de cadre dans une grande entreprise américaine à autrice à succès ? Aurélie Valognes, qui publie son septième roman Le tourbillon de la vie, revient au micro d'Anne Roumanoff dans Ça fait du bien sur ses débuts dans le métier de l'écriture, et sur le succès inattendu de Mémé dans les orties, son premier roman. Sa nouvelle carrière commence lorsque son mari est muté à Milan et que la cadre dans le marketing démissionne pour le suivre, son entreprise n'étant pas implantée dans la ville italienne. 

"Je n'avais jamais rêvé d'écrire avant"

Cette période est difficile à vivre pour Aurélie Valognes. "J'ai écrit parce que j'en avais besoin", explique-t-elle. "J'étais dans une phase où je n'étais pas très, très bien dans ma vie : je sortais d'un baby-blues et j'avais une cousine du même âge que moi qui était gravement malade." Elle se demande alors si, dans le cas où sa vie s'arrêterait demain, elle aurait atteint tous ses rêves.

Et c'est un cauchemar récurrent qui la pousse à écrire. "Je voyais ma tombe, avec marqué dessus 'Aurélie Valognes, écrivain'. A cette époque-là, j'en rêvais toutes les nuits, pendant deux mois", se souvient Aurélie Valognes. "Je n'avais jamais rêvé d'écrire avant, et je ne savais même pas que c'était mon rêve. Je l'avais oublié."

"Je publie mon roman sur Amazon et je reprends ma vie"

La future romancière à succès se lance alors dans l'écriture de Mémé dans les orties, sans imaginer être publiée. "Je tente, j'écris mon premier roman. Et puis, une fois qu'il est fait, je pourrai être fière de moi et avancer", se dit-elle alors. C'est son ordinateur, vieillissant, qui la fait gravir la marche suivante. "Je me suis rendue compte que ce roman allait vraiment décéder avec mon ordinateur, qui était un vrai dinosaure" sourit-elle. "Alors que finalement j'y tenais. Mais j'étais certaine que les éditeurs me diraient non. Et je n'avais pas envie de mettre mon rêve dans les mains de quelqu'un d'autre."

Aurélie Valognes choisit donc l'autoédition numérique. "En juillet 2014, je publie mon roman sur Amazon et je reprends un travail, et je reprends ma vie", ajoute-t-elle. "Je ne fais pas gaffe." Au fil des semaines, la primo-romancière vend 25.000 exemplaires en ligne et entre dans le top 20 des ventes de la plateforme.

"Là, je me dis que je ne suis peut-être pas toute seule à trouver que cette histoire est pas si mal" s'étonne Aurélie Valognes. Elle se décide à imprimer son roman et à l'envoyer depuis Milan à quatre maisons d'édition. "Et en parallèle, je suis contactée sur Facebook par un éditeur qui m'a repérée sur la plateforme", complète-t-elle.

C'est avec ce dernier qu'Aurélie Valognes signe son premier contrat d'édition. Mémé dans les orties se vend alors plutôt bien. Ses ventes explosent quand il sort en format poche. Aurélie Valognes en a aujourd'hui vendu plus d'un million d'exemplaires.