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Alexis Patri
L'autrice Agnès Martin-Lugand publie "La datcha", un nouveau roman qu'elle présente dans l'émission "Culture Médias". Elle revient également sur le succès de son premier livre, "Les gens heureux lisent et boivent du café", et la manière dont l'autoédition a lancé sa carrière, avant d'être publiée dans une maison d'édition.
INTERVIEW

Quatre envois de manuscrit et quatre refus. Quand Agnès Martin-Lugand a achevé son premier roman, Les gens heureux lisent et boivent du café, en 2012, aucune maison d'édition n'a voulu le publier. Mais la romancière ne s'est pas laissé abattre et a décidé de passer par l'autoédition. Elle explique dans Culture Médias comment cette manière, plutôt en vogue, de publier un livre, lui a permis de se faire un public et de finalement attirer l'attention de la maison d'édition Michel Lafon, dans laquelle elle publie La datcha, son neuvième roman.

C'est au moment où Agnès Martin-Lugand a son premier enfant que lui vient l'idée de son premier ouvrage. "J'ai travaillé dessus pendant deux ans et j'ai eu envie qu'il existe, d'une manière ou d'une autre", se souvient-elle. "Je voulais assumer ce défi personnel que je m'étais lancé." Cependant, les quatre maisons d'édition auxquelles elle propose le livre ne suivent pas. "Ils reconnaissaient des qualités mais rien ne suivait pour autant."

"En trois semaines, j'étais numéro un des ventes"

La romancière décide alors de retravailler son livre et de l'auto-publier en numérique. "Je voulais que ce livre existe", explique-t-elle. Quitte à ne le vendre que 98 centimes d'euros sur Amazon. "Je le mets en ligne fin décembre, et je demande à mes amis et à ma famille d'être gentils et de l'acheter", sourit-elle. Dès le premier soir, son livre entre dans le top 100 d'Amazon. "Trois semaines plus tard, j'étais numéro un des ventes et Michel Lafon me contactait", s'étonne-t-elle encore aujourd'hui.

Michel Lafon publie en 2013 la version papier du roman Les gens heureux lisent et boivent du café. Huit ans plus tard, ce premier livre s'est vendu à 110.000 exemplaires dans son édition principale et 625.000 en poche. Ces très bonne ventes ont changé la vie d'Agnès Martin-Lugand. "Je peux, tous les ans, proposer de nouvelles histoires aux lecteurs. J'ai la chance de faire un métier-passion et d'être soutenue par ma maison d'édition", se réjouit l'écrivaine. La Datcha, son neuvième roman, est publié dans la même maison d'édition.