bob sinclar 1:04
  • Copié
Europe 1
Invité lundi de l'émission d'Anne Roumanoff "Ça fait du bien", le DJ Bob Sinclar raconte ce qu'il a retenu de sa récente plongée dans les archives de ses concerts. Un retour en arrière, effectué pour occuper le temps pendant le premier confinement, qui lui fait regretter le monde de la fête des années 1990.
INTERVIEW

Non, "la fête, ce n'était pas mieux avant". Bob Sinclar est catégorique. Le DJ français regrette cependant une chose du monde de la fête de ses débuts : l'absence de téléphone portable en soirée. C'est ce qu'il explique lundi au micro d'Anne Roumanoff dans l'émission Ça fait du bien. Selon lui, ce petit objet, omniprésent dans notre quotidien, a changé la manière de danser et de se rencontrer. Mais pas seulement.

"Pendant un an, j'ai un peu remis le nez dans mes archives. J'ai reposté récemment la captation d'une soirée que j'avais fait au Queen pour la sortie d'un album qui s'appelle Africanisme", explique le DJ. "Je voyais le dancefloor et il y avait quelque chose qui me choquait. Je ne savais pas quoi."

"Je me demande ce qu'ils filment"

Puis Bob Sinclar finit par comprendre ce qui le fait tiquer : "Il n'y a pas de téléphone ! Personne ne me filme, personne. Tout le monde apprécie le moment", s'étonne-t-il. 

"Je suis content que les gens me filment", nuance Bob Sinclar. "Mais quand ils restent un quart d'heure, au début de la soirée, avec les bras au-dessus de la tête pour tenir leur téléphone, je me demande ce qu'ils filment. Il y a juste un DJ qui joue des disques, il n'y a rien d'autre. Même si je m'entoure toujours de jolies choses."

"Je suis un peu nostalgique de la fête sans téléphone", regrette-t-il. "Aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, on a besoin de montrer à nos amis et à tout le monde où l'on est et la chance que l'on a d'être là. C'est un style." Mais ce n'est pas le style de Bob Sinclar.