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Tiffany Fillon
Invitée dans "Culture médias", mercredi, Élisabeth Quin, présentatrice de l'émission "28 minutes" sur Arte, est revenue sur la publication de son livre, "La nuit se lève" (Grasset) dans lequel elle raconte son combat contre sa maladie. Atteinte d'un glaucome, une maladie du nerf optique, elle explique comment une "communauté" s'est formée suite à la sortie de son livre, il y a un an. 
INTERVIEW

C'est une maladie encore peu connue mais contre laquelle Élisabeth Quin se bat, chaque jour, comme entre 500.000 et un million de Français. La présentatrice de l'émission "28 minutes" diffusée sur Arte a raconté, au micro de Philippe Vandel, mercredi, comment, en parlant publiquement de son glaucome, une maladie qui détériore la vision, elle a pu fédérer une communauté autour d'elle. 

Dans La nuit se lève, publié chez Grasset, elle raconte son combat contre sa maladie, qu'elle décrit dans Culture médias, comme "une atteinte du nerf optique", qui en exerçant une pression sur lui finit par le détruire. Elle ajoute dans la foulée que les conséquences d'un glaucome "peuvent devenir irréversibles s'il est dépisté trop tard, s'il est mal soigné ou si la personne refuse de se soigner." "Ce que vous avez perdu en champ visuel et en acuité visuelle, vous ne le récupérerez jamais. On ne peut plus revenir en arrière", résume-t-elle, en précisant que des traitements "réussissent à empêcher l’évolution de la maladie". 

En écrivant son livre, elle a souhaité mettre en lumière cette maladie aux conséquences graves mais méconnues par le grand public. "J'ai voulu témoigner de ce que cela représente d'entendre un diagnostic qui, au premier chef, vous effondre, et vous force à réagir", explique-t-elle. Après la publication de La nuit se lève, elle raconte avoir reçu "des courriers absolument bouleversants, déchirants ou hilarants" et avoir réussi à fédérer une "communauté". 

Des messages de soutien à foison 

"Beaucoup de gens m'ont écrit ou venaient me voir quand je signais le livre dans les librairies en province ou à Paris", se souvient-elle. "Des gens me disaient : 'Merci, parce que je me sens moins seul' ou encore 'Merci d'en parler, de faire en sorte que le mot glaucome soit prononcé, que les gens se rendent compte qu'il faut aller se faire dépister et qu'il faut aller chez un ophtalmologiste.'

Autre conséquence de ce succès : Élisabeth Quin dit aussi avoir reçu des propositions douteuses. "Des gens m'ont proposé de faire appel à des marabouts, des guérisseurs", précise-t-elle. "Des gens extraordinaires me disaient : 'Je vais vous guérir mais en échange, écrivez sur ma vie parce qu'elle est passionnante.'" La journaliste se souvient d'un épisode qui l'a particulièrement marquée. "Je recevais des mouchoirs trempés dans des sources miraculeuses, avec un petit mot disant qu'il y avait eu des nitrites et des sulfites dans la source mais que je pouvais tout de même mettre le mouchoir sur mes yeux car cela me guérirait", raconte Élisabeth Quin.