Que va devenir le Marseillois ?

Une photo sous-marine du bateau fantôme.
Une photo sous-marine du bateau fantôme. © MAXPPP
  • Copié
avec Nathalie Chevance , modifié à
SAUVETAGE - Il faudrait plus de deux millions d’euros pour réparer cette épave, échouée dans le port de Marseille. 

C’est devenu une curiosité sur le vieux port de Marseille. L’épave d’un trois mâts, qui a sombré il y a cinq mois, est menacée de démolition, faute de moyens pour la remettre à flot. Il faudrait deux millions d’euros pour réparer le bateau mais son propriétaire n’en a, semble-t-il, ni les moyens ni l’intention. L’emblématique gréement, long de 42 mètres, se trouve donc à l’abandon, son contenu pillé, dans le Vieux-Port de la ville. 

Un voilier devenu célèbre. Le bateau, construit en 1920, a d'abord été un navire de transport de marchandise. Alors qu’il naviguait en Méditerranée, il avait déjà été abandonné, une première fois, sur une plage de Majorque, avant d’être racheté et remis en état par l’Association pour la Sauvegarde et la Conservation des Anciens Navires Français et Etrangers dans les années 70. Il est ensuite devenu un restaurant au milieu des années 90 et a accueilli à l’époque de nombreuses célébrités, des joueurs de l'OM à Tom Cruise ou George Clooney.

le-Marseillois

A moins que… Pour les amoureux de la mer, une telle destruction serait une perte immense. "Il faut lancer une nouvelle contribution", affirme l’un d’entre eux au micro d’Europe 1,  Denis Borgue, propriétaire d’un chantier naval traditionnel. "On lance un appel à tous ceux qui sont amoureux du vieux port, pour qu’il n’ai plus son œil crevé, parce que c’est le sentiment qu’on a : qu’il regarde tout le monde avec un œil poché." Le passionné, conscient du "projet pharaonique" que représente ce sauvetage, avance un deuxième argument : le chantier pourrait créer de l’emploi. Il en est convaincu, le Marseillois peut être sauvé.

Le bateau a finalement coulé un jour de septembre, en 30 minutes à peine, alors qu’il était amarré dans le Vieux-Port. Si rien ne bouge, des grues viendront bientôt le broyer dans le Vieux-Port.