Un ressortissant algérien dangereux et condamné pour apologie du terrorisme libéré d'un CRA pour motif de procédure
Un ressortissant algérien, condamné en 2017 pour apologie du terrorisme et interdit de séjour en France pendant dix ans, a été remis en liberté par le juge des libertés et de la détention du Centre de rétention administrative d’Olivet. Sa libération, motivée par un vice de procédure, soulève des questions de sécurité et met en lumière les tensions diplomatiques persistantes entre la France et l’Algérie.
Un ressortissant algérien, condamné pour apologie du terrorisme, est libéré d’un Centre de rétention administrative (CRA) d’Olivet dans le Loiret pour motif de procédure, malgré sa dangerosité.
La libération interroge, car l’homme est considéré comme très dangereux. Il a été condamné en 2017 pour apologie du terrorisme avec à la clé une interdiction du territoire français pour une durée de 10 ans. Qu’est-ce qui a motivé cette décision de justice ? Europe 1 fait le point.
Assigné dans un hôtel de Périgueux
Un vice de procédure a été soulevé par la défense. Pas d’autre choix donc que pour le juge des libertés et de la détention de remettre ce ressortissant algérien en liberté.
Cette libération interroge notamment Marie Aubert, la préfète de la Dordogne, là où l’homme se trouve actuellement.
Un profil très dangereux selon les mots de la haute fonctionnaire qui, dans ce contexte, a décidé d’assigner le principal concerné dans un hôtel de Périgueux. Il va d’ailleurs faire l’objet d’un contrôle strict avec trois pointages au commissariat par jour.
Une crise géopolitique entre la France et l'Algérie
Cette nouvelle affaire met un nouveau coup de projecteur sur les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie, car si l’homme, pourtant interdit de territoire français pendant 10 ans, n’a pas pu être expulsé avant, c’est parce que les relations diplomatiques entre les deux pays sont au point mort.
L’Algérie refuse de reprendre ses ressortissants. En mars dernier, l’ancien ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait adressé à Alger une liste de 60 noms à expulser, mais refusée par le gouvernement Tebboune.
En riposte, la France avait de son côté suspendu l’exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques algériens.