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Trafic de stupéfiants : un réseau de «jardiniers» vietnamiens jugé à Créteil

Europe 1 avec AFP // Crédit photo : DAMIEN MEYER / AFP . 2 min
Trafic de stupéfiants: un réseau de "jardiniers" vietnamiens jugé à Créteil
Trafic de stupéfiants: un réseau de "jardiniers" vietnamiens jugé à Créteil © DAMIEN MEYER / AFP

Le tribunal correctionnel de Créteil juge depuis ce lundi quatorze personnes et une société pour leur implication supposée dans un vaste trafic de drogue. Le réseau auquel ils sont suspectés d'avoir appartenu employait des Vietnamiens sans-papiers comme "jardiniers" pour cultiver du cannabis.

Quatorze prévenus et une société sont jugés depuis lundi par le tribunal correctionnel de Créteil (Val-de-Marne) pour leur implication supposée dans un vaste trafic de drogue employant des Vietnamiens sans-papiers comme "jardiniers" pour cultiver du cannabis dans une ferme indoor en Ile-de-France.

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Ils comparaissent jusqu'à vendredi pour importation, production, transport, offre et exportation non autorisés de stupéfiants, aide à l'entrée ou au séjour irréguliers, blanchiment aggravé et participation à une association de malfaiteurs.

Quatre des prévenus comparaissaient en détention provisoire

Le réseau auquel ils sont suspectés d'avoir appartenu a été démantelé en octobre 2022 à l'issue d'une enquête ouverte par le parquet de Créteil en novembre 2021 et menée par l'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers (OCRIEST).

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Selon l'ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel consultée par l'AFP, les investigations ont permis de remonter la piste d'un hangar situé à Beton-Bazoches (Seine-et-Marne) où une ferme de cannabis était installée.

Un homme de 39 ans, présenté comme le chef du réseau, opérait précédemment une structure similaire à Alicante en Espagne, mais avait dû la fermer en raison d'une hausse des coûts de production. Il avait alors décidé de transférer son activité en France, détaille encore ce document. Il gérait également un trafic de drogues de synthèse, notamment de la MDMA, à destination du Vietnam.

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Interpellé à son domicile le 31 octobre 2022, le cerveau présumé comparaît, comme trois autres prévenus, en détention provisoire.

Des "jardiniers" en situation irrégulière recrutées depuis trois pays

Lors de sa garde à vue, il a reconnu l'essentiel des infractions mais a contesté son implication dans l'aide au séjour irrégulier de clandestins ou le blanchiment aggravé. Il a aussi minimisé le rôle de ses complices. Les autres personnes jugées comparaissent libres à l'exception d'un prévenu, absent, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt.

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Parmi ces protagonistes se trouvent les associés supposés du chef de réseau ainsi que sa compagne, ancienne dirigeante d'une onglerie à Vincennes d'où était organisée une partie du trafic. Des "jardiniers" d'origine vietnamienne, qui étaient en réalité des personnes en situation irrégulière recrutées depuis l'Allemagne, les Pays-Bas et la République tchèque, sont eux soupçonnés d'avoir été les employés de la ferme de cannabis.

Les enquêteurs ont découvert, dans un box loué à Vincennes par le cerveau présumé du réseau, plus de 4 kilos de MDMA, un peu plus d'1 kilo de méthamphétamine, 214 grammes de kétamine et 1 kilo de cannabis, des produits dont la valeur marchande a été estimée entre 200.000 et 365.000 euros.

Des produits de luxe (montre, bijoux, sacs à main), des faux passeports ainsi que de l'argent liquide ont également été saisis lors de ces perquisitions.