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Marseille : un point de deal s'installe à côté d'une école, le maire du secteur appelle le préfet à agir

Nina Pavan (correspondante à Marseille) - Mis à jour le . 1 min

Des dealers se sont installés près d'une école du quartier de Saint-Mauront, à Marseille, pour le plus grand désespoir des parents d'élèves et du corps enseignant. Et alors que le maire de l'arrondissement a envoyé une lettre au préfet pour lui demander d'agir, du côté des parents, on appelle surtout à un changement d'action face au trafic de drogue.

Le fléau du trafic de drogue n'en finit pas de gangréner Marseille. Dans un quartier de la cité phocéenne, les dealers se sont installés à deux pas d'une école primaire, réalisant régulièrement leurs transactions sous les yeux des élèves. Dans le quartier de Saint-Mauront, peu de parents veulent prendre la parole. Devant les grilles de l'établissement, au fond d'une impasse, tous avouent craindre pour la sécurité de leurs enfants.

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 "C'est trop tard"

"On a peur du danger, surtout les mamans toutes seules", confie une jeune mère au micro d'Europe 1. Face à la situation, le maire du secteur des 2e et 3e arrondissement de la ville a interpellé le préfet pour réagir. Mais, de la lettre du maire, Nafila, représentante des parents d'élèves, n'en attend pas grand-chose"C'est trop peu et trop tard. C'est nul même. Nous, on veut du mouvement, on ne veut pas de lettre", insiste-t-elle. 

Pour le maire de secteur socialiste, Anthony Krehmeier, il y a urgence. Les guetteurs prennent à partie les parents à la sortie de l'école et pourrissent la vie des habitants, assure l'élu local. "Les parents d'élèves et le corps enseignant sont confrontés au quotidien ce point de deal. C'est une situation qui dure depuis quelque temps déjà", regrette le socialiste. 

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Une trentaine d'interpellations en seulement quelques semaines

Pourtant, depuis des mois, les forces de police demandent à l'édile de faire installer une caméra de vidéosurveillance, soulève Bruno Bartocetti, du syndicat Unité DGP Police-FO pour la zone sud. "Les caméras vidéo doivent prendre leur place dans des endroits sensibles d'une ville. Ça peut vraiment, au-delà bien sûr de la présence policière, dissuader les trafiquants de s'installer dans certains quartiers", estime-t-il. 

Depuis le début de l'année, 26 personnes ont été interpellées dans le quartier, précise la préfecture de police. Une réunion publique doit se tenir ce lundi pour évoquer des solutions concrètes pour lutter contre le trafic de drogue.