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Jean-Luc Boujon, avec AFP / Crédits photo : Loïc Venance/AFP , modifié à
Un homme accusé d'avoir menacé de mort la maire de Romans-sur-Isère, sera jugé le 5 février 2024. Interpellé en région parisienne, le prévenu, bientôt 27 ans, est accusé d'avoir notamment, via la messagerie privée d'Instagram, menacé de "décapiter" Marie-Hélène Thoraval et "jongler avec (son) crâne".

Un homme accusé d'avoir menacé de mort la maire de Romans-sur-Isère, dans le sillage du drame de Crépol, sera jugé le 5 février, ayant refusé vendredi une comparution immédiate devant le tribunal de Valence. Interpellé en région parisienne, le prévenu, bientôt 27 ans, est accusé d'avoir notamment, via la messagerie privée d'Instagram, menacé de "décapiter" Marie-Hélène Thoraval et "jongler avec (son) crâne".

"Ce sont des menaces de mort particulièrement inquiétantes" à l'égard d'une élue de la République, a souligné le procureur Laurent de Caigny pendant la courte audience. Conformément à ses réquisitions, le prévenu, qui nie avoir proféré ces menaces, a été placé en détention provisoire dans l'attente de son procès. Le tribunal a par ailleurs demandé une expertise psychiatrique.

Des menaces par téléphone et sur les réseaux sociaux

Marie-Hélène Thoraval (LR) dirige la ville de Romans-sur-Isère où était scolarisé le jeune Thomas, un lycéen de 16 ans tué au couteau lors de violences à la fin d'un bal de village mi-novembre. Le drame avait suscité une forte émotion et de vives tensions dans le département et au delà. Après plusieurs prises de position publiques, l'édile avait reçu des menaces par téléphone et sur les réseaux sociaux et avait porté plainte.

"Ce sont les menaces les plus graves les plus inquiétantes, les plus révoltantes sur le plan de la démocratie", a estimé Laurent de Caigny, qualifiant le message envoyé de "porter atteinte à la République".

Un homme condamné à huit mois de prison ferme

L'avocat de la défense, Me Ivan Flaud, a au contraire estimé que le prévenu n'était "pas en capacité d'appréhender l'onde de choc qu'il a causée", évoquant des problèmes psychiatriques et des troubles du comportement.

Le prévenu, intérimaire et qui selon sa famille passe beaucoup de temps devant des jeux vidéo, a déjà été condamné à plusieurs reprises à de la prison ferme pour des faits similaires -menaces, outrage. Un homme a déjà été condamné début décembre à huit mois de prison ferme pour "outrages par paroles ou menaces" à l'encontre de la maire de Romans-sur-Isère.