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Yanis Darras , modifié à
La maire divers-droite Marie-Hélène Thoraval était l'invitée de La Grande interview Europe 1-CNews mercredi. Au micro de Sonia Mabrouk, elle est revenue sur les menaces de mort qu'elle reçoit depuis ses déclarations après la mort de Thomas et appelle la Première ministre à comprendre que "l'insécurité n'est pas un ressenti, mais une réalité vécue".

Simple bagarre qui a dégénéré ou acte raciste ? Trois semaines après la mort de Thomas à Crépol, un petit village de la Drôme près de la ville de Romans-sur-Isère, l'enquête se poursuit. La mort du jeune homme de 16 ans a provoqué une onde de choc dans le pays et dans la classe politique, notamment chez la maire de la ville voisine, Marie-Hélène Thoraval. 

L'élue divers-droite multiplie les déclarations dans la presse ces derniers jours sur le sujet de la délinquance, appelant le pays à "voir la réalité en face", expliquant avoir des problèmes dans le quartier sensible de la ville avec "une centaine de jeunes, dont une quarantaine de jeunes très durs". 

"On ne peut pas dire que l'État n'a rien fait" pour les quartiers sensibles

Depuis ses propos, la maire fait face à des intimidations et est même menacée de mort. "Je ne me sens pas en très grande liberté", confie-t-elle sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews. "J'entends que mes propos aient pu déranger, mais j'ai juste exprimé ce qu'était la réalité et le quotidien de beaucoup de Français", ajoute-t-elle face à Sonia Mabrouk.

Les difficultés de la commune de Romans-sur-Isère ont été mises sur le devant de la scène ces derniers jours, alors qu'une partie des suspects dans le meurtre de Thomas viennent de La Monnaie, un quartier sensible de la ville. "On ne peut pas dire que l'État n'a rien fait", souligne-t-elle. "Les collectivités ont contribué. Nous sommes beaucoup intervenus sur ces quartiers, ces situations de groupes de délinquants qui, je le rappelle, sont une minorité qui pourrit la vie d'une majorité", mais sans résultat, juge la maire. 

Remettre la sécurité au cœur de la politique de la ville

"Je dis juste une chose : l'insécurité n'est pas un ressenti, c'est une réalité vécue", assure-t-elle, répondant ainsi aux propos d'Élisabeth Borne qui estime que "les villes moyennes et les campagnes ne sont pas épargnées par ce sentiment que la violence augmente".

Marie-Hélène Thoraval dénonce désormais les politiques publiques qui tentent d'acheter la paix sociale via des subventions, appelant désormais à "reconsidérer aujourd'hui la politique de la ville par le prisme de la sécurité".