Arnaud Beltrame 1:25
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Jean-Baptiste Marty / Crédit photo : BERTRAND GUAY / AFP , modifié à
Le procès des attentats de Trèbes et Carcassonne s'ouvre, ce lundi 22 janvier, devant la Cour d'assises spéciale de Paris. Le 23 mars 2018, le terroriste islamiste Radouane Lakdim avait froidement assassiné quatre personnes, dont le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame.

Trafiquant de drogue, radicalisé et fiché S. Ce profil correspond à celui de Radouane Lakdim, le terroriste coupable de deux attentats islamistes à Carcassonne et à Trèbes, en 2018, dans l'Aude. À compter de ce lundi, ce sont sept proches du djihadiste qui seront jugés, ce dernier ayant été abattu par le GIGN. Le 23 mars 2018, il abat d'abord un premier homme sur un parking, avant de lui voler son véhicule pour faire ensuite deux autres victimes dans un magasin Super U, situé à Trèbes. 

Il finit par prendre en otage une caissière du magasin qui est finalement échangée contre un gendarme : le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame qui tombera sous les balles du terroriste. Devant la Cour d'assises spéciale de Paris, cette caissière veut honorer la mémoire du militaire, au cœur de cet échange héroïque.

Dénoncer l'échec des autorités

"Elle espère que ce procès sera l’occasion de rendre hommage à Arnaud Beltrame, de rappeler ce que fut son geste", indique son avocat, Me Henri de Beauregard.  Autre enjeu du procès pour les parties civiles : dénoncer l’échec des autorités dans la lutte contre la radicalisation islamiste. "L’idéologie se diffuse sans que personne ne parle, sans que personne ne juge utile de donner des alertes. Une forme d’omerta plane dans certains quartiers avec une espèce de tolérance parfois des autorités et tout ça participe, à sa mesure, au dénouement tragique de cette histoire", poursuit Henri de Beauregard. 

Car même si le terroriste a agi seul, il a bénéficié d'un soutien, de près ou de loin, des sept accusés qui vont comparaître. Le procès doit durer cinq semaines pour un verdict attendu le 23 février.