Projet d’attentat sur des synagogues et la Tour Eiffel : illustration d’une nouvelle génération de jeunes djihadistes

La menace terroriste n’a pas disparu, bien au contraire. Cet été encore, les policiers de la DGSI ont déjoué un projet d’attentat. Le 1er août, deux mineurs ont été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Ils voulaient s’en prendre à des cibles juives et à des monuments parisiens.

Propagande djihadiste

Dans leur éventail d’objectifs, figuraient des synagogues et la Tour Eiffel. Des cibles sur fond d’antisémitisme et des symboles de la cause djihadiste. Les deux mineurs, d’origine arabo-musulmane, sont âgés de 15 et 17 ans. Ils habitent la région parisienne et étaient entrés en contact grâce à des messageries chiffrées.

Selon les informations d’Europe 1, ils sont aussi soupçonnés d’avoir voulu se rendre en terre de djihad et d’avoir diffusé de la propagande de l’État islamique.

Des profils difficiles à déceler

Une nouvelle illustration d’une génération de jeunes djihadistes qui émerge depuis plusieurs mois. Mineurs, consommateurs frénétiques d’ultra-violence sur les réseaux sociaux et passage à l’acte particulièrement imprévisible : des profils difficiles à déceler pour les services de renseignement, qui malgré tout, réussissent à entraver des projets d’attentat.

Depuis le début de l’année, au moins 13 mineurs ont été interpellés dans des affaires de terrorisme. Ils étaient 18 l’année dernière, 15 en 2023, contre seulement deux en 2022. Cette accélération a poussé le parquet national antiterroriste à se doter le printemps dernier d'une section mineur, afin de mieux prendre en compte ce phénomène émergeant.