Procès libyen : «Il y a une partie de la justice qui souhaite, depuis le début, se faire Nicolas Sarkozy», assure Jean-Claude Dassier
Pour Jean-Claude Dassier, la condamnation de l'ex-président de la République dans l'affaire dite des soupçons de financement libyen, montre "qu'une partie de la justice souhaite se faire Nicolas Sarkozy". Le chroniqueur déplore également que "l'institution judiciaire en prend un coup très violent".
Une justice à la tête du client ? Relaxé des faits de corruption et de recel de détournement de fonds publics, Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable d'association de malfaiteurs, ce jeudi, dans la tentaculaire affaire dite des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.
"L'institution judiciaire, à mon avis, en prend un coup très violent"
L'ancien président de la République a été condamné à 5 ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé avec exécution provisoire. Une décision "d'une gravité extrême pour l'État de droit" a réagi le principal intéressé, qui a tout de suite annoncé son intention de faire appel. Mais cela ne l'empêchera pas d'aller en prison.
"Il ne faut pas que l'on se raconte d'histoires, il y a une partie de la justice, je ne sais pas si c'est 15, 20 ou 30%, qui souhaite depuis le début se faire Nicolas Sarkozy d'une manière ou d'une autre", a réagi dans Europe 1 Info, Jean-Claude Dassier. "Là, ils vont être comblés puisqu'ils auront l'image d'un président de la République qui rentre en prison. Il y aura les caméras du monde entier, ce sera excellent pour ce pays. L'institution judiciaire, à mon avis, en prend un coup très violent."
"Cette instruction a commencé il y a 13 ans [l'article de Mediapart qui lance l'affaire a été publié en 2012, ndlr], et on arrive a ce résultat, qui va faire honte à l'institution judiciaire. [...] Bravo la justice, on est bien parti décidément."
