Procès Jubillar : un enregistrement audio compromettant pour l'accusé diffusé lors de l'audience
Au septième jour d'audience, Cédric Jubillar réaffirme qu'il n'a rien fait à son épouse Delphine. Ce mardi, les proches de la victime se sont relayés à la barre pour dire leurs impressions sur Cédric Jubillar, qu'ils ont côtoyé pendant 15 ans de relation du couple. Un enregistrement audio d'une conversation entre Cédric et le cousin de Delphine a été diffusé en fin d'après-midi. Un document très compromettant pour l'accusé.
Ce mardi 30 septembre, au septième jour du procès de Cédric Jubillar, un enregistrement audio a été diffusé lors de l'audience, un document qui sème le trouble. Cet enregistrement date du 17 décembre 2020, à peu près 33 heures après la disparition de Delphine Jubillar. On y entend Cédric parlant au passé de sa femme et de son couple.
"Je ne prenais aucune décision, je ne savais pas ce qu'elle faisait de ses journées, nous étions colocataires. Elle avait quelqu'un dans sa vie, j'en suis sûr", déclarait-il dans cet audio.
Poursuivi pour le meurtre de sa femme disparue en décembre 2020, la cour a longuement entendu la famille de Delphine ce mardi 30 septembre. Ses frères, sa sœur ont dépeint un accusé menteur et violent avec son fils.
Des pleurs sans larmes
Dans cet enregistrement, Cédric Jubillar explique qu'il va aussi perdre de l'argent dans la vente de la maison familiale. Il évoque également les travaux qu'il prévoit de réaliser avant une hypothétique transaction ou bien le carrelage qu'il faut poser.
Selon la partie civile, les sujets sont anecdotiques vu le contexte. L'un des avocats, maître Mourad Battikh, a décidé de diffuser ce document. "Ça a été 19 minutes et demie de discussion de comptoir", a-t-il relaté. "Un individu qui perd la mère de ses enfants et qui va parler de carrelage, de choses absolument ahurissantes quand on vient de perdre son épouse, plutôt que de parler des fouilles, de la disparition..."
Aucun de ces sujets n'est abordé, mais dans cet enregistrement, à la fin, on entend Cédric pleurer. Des pleurs sans larmes, selon le cousin, propriétaire du document, et des larmes de crocodile pour la partie civile.
L'accusé, resté impassible durant la diffusion, a ensuite été interpellé. Il a répondu aux questions, mais dans son style habituel, donc sans vraiment répondre.