Ouverture du procès pour cyberharcèlement sexiste visant Brigitte Macron : quelles sont les origines de cette rumeur qui touche la Première Dame ?
Brigitte Macron contre-attaque. La Première Dame est victime depuis quatre ans d'une rumeur persistante selon laquelle elle serait née homme et serait en réalité son frère, Jean-Michel Trogneux, en transition. 10 personnes vont être jugées pour cyberharcèlement sexiste à partir de ce lundi. Une rumeur qui est devenue virale et qui dépasse les frontières françaises.
Tout a commencé en 2017, après l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, mais c'est réellement en 2021 que cette rumeur, comme quoi Brigitte Macron serait en réalité un homme, plus précisément son frère, Jean-Michel Trogneux, lorsque Natacha Ray, une ex-gilet jaune, publie une pseudo-enquête sur la transidentité de la Première Dame.
Brigitte Macron a toujours démenti ses accusations
Elle contacte ensuite Amandine Roy, une médium autoproclamée journaliste. Les deux femmes dévoilent leurs fausses révélations dans une vidéo YouTube, vue plus de 500.000 fois. En 2022, la rumeur se tasse après un procès en diffamation lancé par le couple présidentiel, tandis que Brigitte Macron dément ses accusations dans plusieurs grands médias.
Et puis, la rumeur repart à la fin de l'année 2023. Xavier Poussard, proche d'Alain Soral, ainsi qu'un publicitaire connu sous le pseudo de Zoé Sagan, exportent la rumeur sur des réseaux complotistes américains bien plus puissants. Début 2024, la podcasteuse trumpiste, Candace Owens, s'en saisait.
Elle consolide la théorie du complot outre-Atlantique en diffusant notamment une série de vidéos intitulées "Devenir Brigitte", nom du livre éponyme, publié par Xavier Poussard. La rumeur a pris une telle ampleur que des preuves scientifiques ont dû être présentées afin d'infirmer ces déclarations. Les prévenus français risquent jusqu'à deux ans de prison.