Procès de Cédric Jubillar : 30 ans de réclusion criminelle requis contre l'accusé
Une peine de 30 ans de réclusion criminelle a été requise à l'encontre de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine Jubillar, disparue depuis 2020. L'avocat général a requis "une réponse pénale extrêmement ferme" pour le "meurtre aggravé" de Delphine. La défense plaidera jeudi toute la journée, avant le verdict attendu vendredi.
Trente ans de réclusion criminelle ont été requis à l'encontre de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine Jubillar, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. L'avocat général, Pierre Aurignac, a requis devant la cour d'assises du Tarn "une réponse pénale extrêmement ferme" pour le "meurtre aggravé" de Delphine, dont le corps n'a toujours pas été retrouvé.
"Aucun doute sur le fait que Delphine est morte ce soir-là"
Cette journée était consacrée aux réquisitions, portées par les deux avocats généraux. Le premier, Nicolas Ruff, à l'issue de sa démonstration de deux heures à la barre et non en hauteur sur l'estrade face aux jurés, a livré sa conclusion : "Moi, au bout du chemin, je n'ai aucun doute. Aucun doute sur le fait que Delphine est morte ce soir-là. Aucun doute sur le fait que Cédric Jubillar a tué Delphine ce soir-là". Avant d'assainir, "il est coupable".
Dans son box, l'accusé trépigne sur son siège pendant que les deux représentants du ministère public reviennent sur la soirée du 15 décembre, un moment de bascule, pas un soir comme les autres. Elle était sur le point de partir. Et puis, il y a les cris de peur entendus par les voisines, la voiture de Delphine garée le lendemain dans le sens de la descente.
Cette voiture a bougé dans la nuit. Si la voiture a bougé, c'est nécessairement Cédric Jubillar qui l'a déplacé, souligne l'avocat général qui demande : "A-t-on besoin d'être intelligent pour faire disparaître un corps ? Non, on a besoin d'avoir du sang-froid, de bien connaître le terrain, d'un peu de chance", insiste le magistrat.