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Prières de rue à Fontenay-aux-Roses : «Si on dit quelque chose, on va se faire insulter», dénoncent des habitants

Charles Bouchain . 1 min

Dans cette commune des Hauts-de-Seine, des prières de rue clandestines sont organisées sur la voie publique, au niveau d'un parking d'un bailleur social de la ville. Alors que le préfet du département veut faire cesser cette pratique, les habitants dénoncent eux-mêmes une situation inacceptable.

Des scènes presque inimaginables en région parisienne. Des prières de rue clandestines ont été organisées à plusieurs reprises, ce mois-ci, sur un parking de la commune de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Une pratique organisée par une mosquée réputée salafiste et qui rassemble des dizaines de personnes.

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Alors que le préfet du département, Alexandre Brugère, a haussé le ton pour faire cesser ces prières de rue, sur place, les habitants ne décollèrent pas.

"Je pars du principe qu'une religion, ça se pratique chez soi ou dans un endroit dédié. Pas dans la rue. Je n'ai pas à imposer ça à des gens dans la rue", soutient Annie, retraitée qui promène régulièrement son chien près de ce lieu sensible.

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Une résignation des riverains

Elle souhaiterait que ses voisins s'indignent également, mais elle décrit une forme de résignation face à ces prières de rue. "Vous savez ce qu'on me répond ? Dans 90% des cas, c'est 'ah bah oui, mais c'est pire ailleurs'. Alors je dis : 'mais moi, je n'habite pas ailleurs, j'habite ici'. Et je pense qu'on ne veut pas voir", détaille-t-elle.

Et face aux troubles causés par ces prières entre deux grandes tours du quartier, des riverains craignent aussi de se plaindre.

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"Si on va dire quelque chose, on va se faire insulter. Donc, on dit rien, parce que ça va partir en cacahuète. Ils sont toujours en bande, c'est un peu compliqué de faire sa petite justice tout seul", déplore Yasmina, qui passe tous les jours.

Pour se défendre, le président de la mosquée explique cruellement manquer de place dans sa salle de prière. Avant, les fidèles se réunissaient sous une grande tente blanche dehors, a glissé un habitant à Europe 1.