INFO EUROPE 1 – Fontenay-aux-Roses : des «prières sauvages» sur un parking au pied des tours
Le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, a haussé le ton pour faire cesser des prières de rue clandestines qui débordaient sur la voie publique, au niveau d’un parking d’un bailleur social de la ville. Les photos qu’Europe 1 s’est procurée sont édifiantes, on y voit des dizaines de fidèles en train de prier sur un parking.
La scène se déroule cet été, sur un parking appartenant à un bailleur social dans la ville de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). On y voit des fidèles musulmans en train de prier, dehors, tapis de prières installés dans les contre-allées, devant les voitures, au pied des tours. Ces clichés, dont la provenance est tenue secrète, ont été prises à plusieurs reprises, certains vendredis, jour de la grande prière.
Le préfet des Hauts-de-Seine a signalé les faits au procureur de la République de Nanterre
Selon les informations recueillies par Europe 1, elles ont été organisées par une mosquée réputée salafiste, un courant radical de l’islam, qui est depuis plusieurs mois sous la vigilance de l’Etat. Le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, a été informé au cours de l’été de l’existence ces jours-là de prières clandestines qui se tenaient sur ce parking, obstruant ainsi non seulement les accès pour les habitants mais aussi pour les pompiers.
Le préfet, qui dès son arrivée à la tête du département a mis en place un principe de tolérance zéro contre ces prières sauvages non encadrées en extérieur, a écrit le 9 août dernier au président de la mosquée pour lui rappeler la réglementation. Mais les prières se sont à nouveau tenues les 15 et 22 août dernier. "Pour certains acteurs, un simple rappel des règles suffit. Pour d’autres qui ne sont pas de bonne foi, il faut hausser le ton", souligne une source proche du dossier.
Ce jeudi, Alexandre Brugère a signalé les faits au procureur de la République de Nanterre. Avant de mettre en demeure, hier après-midi, l’organisateur des prières afin de faire cesser cette occupation illégale. Les policiers se sont déplacés chez l’organisateur peu avant 19 heures, hier soir, pour lui notifier cette mise en demeure qu’il est venu récupérer au commissariat dans la nuit.
Conséquence de cette réaction rapide, ce vendredi, selon les informations d’Europe 1, le président de la mosquée s’est engagé à respecter les règles, prétextant ne pas avoir reçu le premier courrier envoyé par mail. Aucune prière clandestine n’a été constatée ce vendredi sur les lieux identifiés.