«Personne n’aura véritablement de réponse» : la déception des parties civiles à quelques heures du verdict du procès de la meurtrière de Lola
Ce vendredi marque la fin du procès de la meurtrière de Lola, cette jeune collégienne torturée, violée puis tuée en octobre 2022 alors qu’elle rentrait des cours. Sa meurtrière, Dahbia Benkired, une Algérienne sous OQTF, va être fixée sur son sort. Même si le procès touche à sa fin, il n'aura pas permis d’apporter toutes les réponses aux questions de la famille de la jeune fille.
Après une semaine de procès, les membres de la famille de Lola sont unanimes : les débats n’auront pas apporté ce qu’ils espéraient. "Les familles n’auront pas de réponse, personne n’aura véritablement de réponse sur ce qu’il s’est passé. On n’attend pas grand-chose du fameux dernier mot de l’accusée, compte tenu aussi du fait aussi qu’on doute de la sincérité de ses propos, de ses déclarations, que ce soit des excuses ou des explications", a expliqué Maître Mathias Darmon à notre micro, un avocat de l’association innocence en danger, une des parties civiles.
Les versions sur le mobile ont été changeantes. D’abord, Dahbia Benkired a évoqué un différend avec la maman, puis un ensorcellement, et enfin un excès de colère sur fond de querelle amoureuse. Des mensonges à répétition, qui n'ont pas permis de faire toute la lumière. Désormais la famille de la collégienne attend une décision ferme de la part des jurés la cour d’assises.
"Le mal est fait"
"La famille de Lola a bien expliqué qu’une peine forte s’imposait pour madame Benkired. On n’a pas véritablement de demande parce que quoi qu’il arrive le mal est fait. On attend simplement une sanction à la hauteur du chagrin qui a été causé par ces actes atroces", a rapporté Mathias Darmon. Pour cela, la cour devra répondre à six questions par oui ou par non. Comme : Dahbia Benkerid a-t-elle donné volontairement la mort ? Ou encore le meurtre a-t-il été précédé ou suivi d’un viol ? Le verdict est attendu en fin de journée.