« Oui, Cédric a tué son épouse » : au procès Jubillar, Marco, son co-détenu, accuse et raconte des aveux
Au procès de Cédric Jubillar devant la cour d’assises du Tarn, Marco, l’un de ses co-détenus aujourd’hui libre, a livré un témoignage accablant. Il affirme avoir recueilli des aveux de l’accusé sur la disparition de son épouse Delphine et revient sur des détails glaçants de leur détention commune.
Le procès Jubillar se poursuit devant la cour d'assises du Tarn. Ce jeudi 9 octobre 2025, deux ex-compagnes de Cédric Jubillar seront entendues.
Il s’agit de femmes rencontrées après la disparition de son épouse, Delphine, en décembre 2020. Mercredi 8 octobre, la mère de l'accusé a livré un témoignage accablant contre son fils.
À la barre, cinq co-détenus de Cédric Jubillar, dont Marco, 40 ans, aujourd'hui libre, ont également témoigné : ce dernier assure avoir recueilli des aveux de l'accusé.
"S'il n'y avait pas eu les enfants, j'aurais fermé ma bouche"
Devant la cour, le discours de cet homme est un peu haché, mal articulé, mais il le clame haut et fort : "Oui, Cédric a tué son épouse. Un jour, vers 4 ou 5 heures du matin, en pleine nuit, il m'appelle à la fenêtre. Il venait de fumer du cannabis et m'a dit 'Tu sais que je m'en suis débarrassé'."
La présidente demande donc à Marco pourquoi il a choisi de prendre la parole. "S'il n'y avait pas eu les enfants, j'aurais fermé ma bouche, mais là, ça m'a fait de la peine", répond-il.
Questionné sur ce témoignage, Cédric Jubillar répond du tac au tac. "C'était une blague. Marco me gavait avec toutes ces questions. Je lui ai même dit où j'avais enterré le corps, mais ça aussi c'était de la blague pour qu'il me laisse tranquille", livre-t-il.
Des aveux édifiants
Des réponses qui n'ont pas convaincu son co-détenu qui, dès la sortie de l'audience, a renouvelé ses accusations. "Il m'a dit : 'moi je m'en suis débarrassé. Elle a envoyé des messages à l'autre connard et je m'en suis débarrassé'. Il m'a parlé d'un couteau. Après je ne sais pas de quel couteau il a parlé, un couteau de cuisine, un couteau de boucher...", témoigne-t-il.
Marco va même jusqu'à affirmer que durant sa détention, Cédric Jubillar s'est lui-même donné le surnom de magicien en référence au corps de son épouse qui l'aurait fait disparaître.
