Mort du petit Grégory : qui est Jacqueline Jacob, la grand-tante du petit garçon, dans le viseur de la justice ?

Nouveau rebondissement dans l'affaire du petit Gregory. Jacqueline Jacob, 80 ans, risque une possible mis en examen pour "association de malfaiteur criminelle". Mais qui est-elle, et quel lien a-t-elle avec la victime ? Europe 1 fait le point.
Quarante ans après, l'affaire du petit Grégory est encore loin d'être résolue. Ce mercredi, la justice a ordonné un nouvel interrogatoire de la grand-tante du petit garçon, Jacqueline Jacob. Agée de 80 ans, elle risque une possible mis en examen pour "association de malfaiteur criminelle". Mais qui est-elle ? Europe 1 fait le point.
Une grand-tante désignée comme l'auteure d'une lettre menaçante
Jacqueline Jacob est la tante par alliance du père de Gregory, Jean-Marie Villemin. S'ils habitent dans les Vosges, elle et son mari ont eu en 1984, l'un des frères du père du petit Grégory. Bernard Laroche, un temps soupçonné par la justice d'être le meurtrier, vivait également dans leur voisinage.
Mais alors, pourquoi les autorités s'interessent-elles autant à l'octogénaire ? Jacqueline Jacob a été désignée, grâce à une expertise en graphologie, comme l'auteure d'une lettre anonyme menaçante adressée en 1983 aux parents du petit Grégory. Elle avait déjà été interpellée en juin 2017, avec son époux Marcel.
Des poursuites annulées pour vice de forme
La grand-tante avait gardé le silence lors de son audition et avait été mise en examen avec son mari pour "enlèvement et séquestration suivie de mort". Mais les poursuites visant le couple avaient ensuite été annulées pour vice de forme.
Depuis, de nouvelles expertises ont eu lieu et la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon, qui supervise le dossier depuis 2008, a listé en début d'année tous les "éléments qui concernent Jacqueline Jacob", rapporte le procureur général, sans donner de détails. Le parquet général a estimé que ces éléments "ne suffisaient pas" à la poursuivre pénalement, précise-t-il.
Après une audience le 9 avril, la chambre de l'instruction a rendu mercredi un arrêt contraire : elle demande à son président de "procéder à l'interrogatoire" de Jacqueline Jacob et "envisager sa mise en examen sous la qualification d'association de malfaiteur criminelle", selon le communiqué du procureur.