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Meurtre de Lola : « C'est l'image de la décivilisation », déclare la magistrate Béatrice Brugère

Europe 1 - Mis à jour le . 1 min

Au micro de Sonia Mabrouk, la magistrate Béatrice Brugère évoque le procès de Dahbia Benkired pour le viol et le meurtre de Lola, une adolescente parisienne de 12 ans il y a trois ans. Les faits, qui ont bouleversés toute la France, sont le signe d'une décivilisation, estime la magistrate.

Pour la Grande interview Europe 1-Cnews, la magistrate Béatrice Brugère, évoque la violence extrême vécue par Lola lors de son meurtre par Dahbia Benkired. Le 14 octobre 2022, vers 16H40, plusieurs résidents d'un immeuble du 19e arrondissement de Paris l'avait aperçue dans leur hall d'entrée, chargée de valises et surtout d'une imposante malle recouverte d'une couverture. Une heure et demie plus tôt, elle apparaissait sur les bandes de vidéosurveillance de la résidence en train d'aborder une jeune adolescente, Lola Daviet, 12 ans, la fille du gardien de l'immeuble, qui rentrait du collège.

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Entre les deux séquences, l'enquête a reconstitué une scène de crime sordide : Dahbia Benkired a contraint la fillette à la suivre dans l'appartement qu'elle occupait - en fait celui de sa sœur -, lui a imposé des actes sexuels et l'a frappée à plusieurs reprises avec ciseaux et cutter. Enroulée d'adhésif, y compris sur l'ensemble du visage, la jeune Lola est morte d'asphyxie.

"Une faillite régalienne"

La magistrate évoque "la violence de notre société et l'image de décivilisation" pour définir ce crime. "Notre société est très défaillante sur l'œuvre de civilisation. On a comme ça aussi des cycles de civilisation et de décivilisation. Et on voit une montée en puissance des violences, y compris sans empathie", poursuit-elle. Elle parle également "d'une faillite régalienne" notamment à cause du statut d'OQTF auquel était soumis Dahbia Benkired lors du meurtre.